Article mis à jour le 6 octobre 2015

En Malaisie, une série de 46 meurtres depuis janvier dans l’état de Penang a incité la police a créer une « force spéciale » pour enquêter sur ces crimes.

Environ 65% des victimes des meurtres ne sont pas Malaisiens, et 17, qui ont eu pour la plupart la gorge coupée, sont originaires du Myanmar (ex-Birmanie).

Le chef de la police d’état de Penang, Datuk Abdul Rahim Hanafi a affirmé que « La situation est sous contrôle, il n’y a aucune raison de paniquer », réclamant le calme et la patience de la population.

Le dernier meurtre signalé sur l’île a été celui d’une femme dont le torse a été retrouvé décapité dans une valise près des jardins botaniques de Georgetown (la capitale de l’état), deux jours après qu’un autre corps décapité a été retrouvé flottant dans la mer à environ sept miles nautiques au large de l’île de Pulau Kendi. Les deux femmes ne seraient pas Malaisiennes.

Une paire de jambes découpées a également été découverte dans la décharge Pulau Burung à Nibong Tebal (au nord ouest de l’état). La police attend les résultats de l’autopsie pour savoir si les jambes appartiennent au torse sans tête trouvé dans la valise.

Le chef de la police a rejeté les craintes qu’un tueur en série soit à l’oeuvre à Penang, affirmant que c’était « une théorie farfelue ».

« Le corps mutilé retrouvé dans le parc Jalan Kebun Bunga est un cas isolé. Rassurez-vous, nous étudions l’affaire sous tous les angles » a précisé Datuk Rahim.

« Et en ce qui concerne les meurtres de ressortissants du Myanmar, il n’y a aucune indication d’affrontements communautaires comme nous le pensions auparavant« , a-t-il ajouté.

Les meurtres impliquant des ressortissants du Myanmar ont attiré l’intérêt du public parce que la majorité des victimes, la plupart non identifiés, a été abandonnée dans des zones industrielles, enveloppés dans du tissu blanc, un drap ou un sarong, au bord d’une route.