Article mis à jour le 18 octobre 2015

Les autorités fédérales Mexicaines ont chargés 5 experts en médecine légale et un agent fédéral d’identifier les restes de huit femmes, près d’un an après qu’elles aient été découvertes dans un champ de coton près de Cuidad Juarez.

Les « officiels » ont expliqués que les experts devaient essayer d’obtenir des échantillons d’ADN afin d’identifier les huit femmes. Ces échantillons seront par la suite comparés à d’autres, fournis par des familles de disparues de l’état de Chihuahua.

La découverte morbide des corps presque squelettiques en novembre 2001 a renouvelé la peur que les meurtres et viols des années 90 reprennent. Depuis 1993, plus de 300 femmes ont été assassinées dans cette ville de 1 200 000 habitants.

Une série de viols et de meurtres a pris la vie de plus de 80 femmes ces dernières années à Cuidad Juarez. Un total de 17 hommes ont été arrêtés pour ces meurtres, mais peu de gens à Juarez pensent que ces hommes sont véritablement les tueurs.

Des critiques affirment que les enquêtes ont été sabotées par des « protections », des preuves contaminées, l’intimidation de témoins et un système corrompu dirigé par des officiels incompétents dont le seul but est de voir cette affaire classée et jetée aux oubliettes.

«Pourquoi ont-ils attendu que les corps soient enterrés pour décider de faire des prélèvements d’ADN ?» se demande Socorro Navarrate, une activiste féministe qui aide les familles des victimes. «Que vont-ils faire s’ils réalisent qu’ils se sont trompés et qu’ils doivent dire à une mère que ce n’est pas sa fille qui est morte ? C’est seulement un autre exemple de l’incompétence de la police».

Le procureur fédéral de Mexico a expliqué que les officiels de l’état du Chihuahua n’avaient pas demandé l’aide du gouvernement fédéral jusqu’à maintenant. Le procureur général du Chihuahua répond qu’il a demandé cette aide depuis décembre 2001 – et des experts sont déjà venus prélever des échantillons – mais qu’il attend toujours les résultats…

Mexico a récemment demandé l’aide du FBI, qui pourrait apporter un soutien technique, l’entrainement et la consultation de profilers et d’enquêteurs spécialisés.

Les familles des victimes, elles, veulent simplement des réponses.

Cette semaine, les officiels ont relevé Santiago Alejandro Cruz de son poste de député directeur du bureau du procureur fédéral à Juarez. Cruz faisaient partie des officiels qui affirment ne pouvoir trouver aucun lien entre les meurtres et les trafics de drogues ou le crime organisé.

Un webdocumentaire sur les meurtres : La cité des Mortes