Foire Aux Questions

Qui suis-je ?

Je m’appelle Emily Tibbatts, je travaille « dans la formation ».
Je suis auteur de plusieurs livres sur la criminologie et les serial killers, j’ai également participé à plusieurs émissions de radio (« l’Heure du crime » sur RTL, « Historiquement votre » sur Europe 1″…).
Je ne suis pas une « professionnelle » des tueurs en série, même si je m’intéresse à ce phénomène depuis plus de 20 ans.
Même si j’ai des contacts avec certain.e.s « professionnels », je n’ai aucun rapport professionnel ni avec des profilers, ni avec des policiers, ni avec des juges, et encore moins avec des tueurs en série.
J’ai créé ce site à la fin de l’année 2001 et l’ai mis à jour depuis.

Pourquoi ce site ?

Ce site n’est pas une apologie des tueurs en série ni un site de « fan », et ne cherche pas à encourager la fascination qu’ils exercent sur certains. Il cherche plutôt à présenter les tueurs en série tels qu’ils/elles sont : des êtres humains qui ne sont monstrueux que par leur banalité, leur total égoïsme et leur lâcheté.

On me demande souvent d’où me vient ma « fascination » pour les tueurs en série. Je déteste ce mot. J’ai justement voulu créer un site qui ne dise pas les mêmes stupidités immondes que certains sites américains, du genre : « Celui là, il a tué 43 gonzesses et il les a mangées, c’est trop cool« .

Il y a une grande différence entre fascination et intérêt. Les tueurs en série ne me fascinent pas. Je les trouve abjects et répugnants. Ils sont ce qui existe de pire, de plus ignoble, de plus immonde, dans l’espèce humaine.
Par contre, ils m’intéressent car j’essaye de comprendre les raisons de leurs actes.
Je me suis toujours demandé pourquoi les hommes font le mal. Je m’intéresse aussi, dans un autre domaine, aux crimes commis durant la Seconde Guerre Mondiale, notamment par les nazis. Ces derniers se croyaient souvent (mais pas toujours…) investis d’une mission qui justifiait tous leurs crimes.
Les tueurs en série, eux, tuent uniquement pour leur propre plaisir, pour quelques secondes de plaisir. C’est une façon de voir le monde extrêmement égoïste et inhumaine. J’essaye de comprendre comment ils « fonctionnent » et d’échanger des points de vue, car je pense que si l’on parvient à comprendre le pourquoi de leurs actes, on peut apprendre à les arrêter plus rapidement, et même, peut-être, les emprisonner dès leur premier meurtre, avant qu’ils ne récidivent.

J’ai créé ce site pour faire comprendre qu’il n’y a aucune raison d’être fasciné par ces minables.
Contrairement à ce que l’on voit dans les films ou lit dans les livres, ce ne sont pas des fous boiteux et bossus hurlant à la lune avec un filet de bave qui coule aux coins des lèvres. Ce ne sont pas non plus des hommes extrêmement intelligents, cultivés et raffinés, tel le personnage du « Silence des Agneaux », Hannibal Lecter.
Ce sont de pauvres types qui se prennent pour les maîtres du monde mais qui s’attaquent à des personnes faibles (femmes seules, enfants, personnes âgées, etc) parce qu’ils sont lâches. Ils se trouvent toujours des excuses foireuses et accusent leurs victimes de l’avoir cherché.
Ma première motivation est donc de faire comprendre aux gens ce que sont réellement les tueurs en série. Cela pour qu’ils cessent d’exercer une fascination qui n’a pas lieu d’être. Mais aussi pour que les gens sachent que les psychopathes ne sont pas des fous délirants, et donc qu’on ne les « repère » (ni soupçonne) pas facilement.

Je veux aussi, dans la même optique, faire comprendre que si la police ne parvient pas (ou difficilement) à appréhender ce genre de tueurs, ce n’est pas parce qu’ils sont spécialement intelligents. C’est parce qu’ils ont de la chance, et que la police et la justice font parfois de terribles erreurs. Les affaires Alègre et Georges en sont des exemples frappants dans notre pays.
Les tueurs en série sont peu nombreux comparés aux criminels « de base ». Mais chacun d’entre eux provoque tant de douleurs, de chagrins, de colère et d’amertume, qu’il faut, à mon avis, passer du temps pour apprendre à connaître ces tueurs d’un genre particulier. Et en les connaissant, on parviendra plus facilement (et rapidement) à reconnaître et relier leurs crimes, à les pister et à les arrêter.
La France est « relativement » épargné. Mais les personnes qui s’intéressent réellement aux tueurs en série en France et qui ne sont pas des politiques obsédés par le « tout va très bien, Madame la Marquise » ont comptabilisé une cinquantaine de tueurs en série en France depuis la fin des années 1990 (arrêtés ou simplement identifié comme étant « tueur en série »). Ce n’est pas autant qu’aux États-Unis, certes, mais c’est déjà beaucoup trop !
Le phénomène médiatique se répand, oui, mais l’existence des tueurs en série, en France, ne date pas de Guy George ou Émile Louis. L’un des tueurs en série « historique » les plus célèbres est le baron Gilles de Rais.

« Nos » affaires de tueurs en série des dernières années nous montrent que nos policiers et nos juges ont bien du retard et ont beaucoup de travail à fournir. Je n’élève pas les États-Unis au rang de « champion de la lutte contre le crime », mais les autorités de ce pays ont fait bouger les choses, en votant des lois particulières pour les crimes en série, en créant des « groupes de travail » incluant des policiers de différents états et en proposant des formations pointues aux enquêteurs. Elles ont au moins ce mérite…

Où donc trouve-je toutes mes informations ?

J’obtiens mes informations dans les nombreux livres que je possède, pour la plupart en anglais, car les Américains et les Britanniques étudient ce phénomène depuis un bon moment.
Je visionne des documentaires, en français et en anglais.
Je visite des sites sérieux, notamment CrimeLibrary (maj : disparu en février 2015…).
Je suis abonnée à des newsletters internationales pour suivre l’actualité des tueurs en série.
Grâce à ce site, j’ai noué des contacts très enrichissants avec des policiers, des gendarmes, des juristes, des membres du personnel pénitencier, des psychologues et des étudiants dans divers domaines (criminologie, psychologie, droit… etc), qui partagent leurs expériences et opinions avec moi.

Ce site ne va-t-il pas donner des idées à de futurs tueurs en série ?

Je pense qu’ils n’ont pas besoin de ça. Un tueur en série ne va pas se mettre à tuer après avoir vu « Le Silence des Agneaux »…

On ne deviens pas tueur en série comme ça, du jour au lendemain. Cela demande des années et des années. Les tueurs en série ont des fantasmes violents dès l’enfance et commencent à lier sexe et violence au début de l’adolescence (lors de la découverte de la sexualité). Ils fantasment de cette manière durant des semaines, des mois, des années, pour commencer à tuer, en général, vers 25 ou 30 ans.

Un tueur en série fort prolixe, Ed Kemper, disait de la pornographie, « Ça n’est pas ça qui m’a rendu mauvais. Mais… ça a mis de l’huile sur le feu« . Il existe des jeunes influençables, oui. Mais s’il suffit à un jeune de voir « Scream » pour tuer quelqu’un, je considère qu’il avait déjà un gros problème mental (psychotique) ou comportemental (psychopathe) AVANT d’aller au cinéma.
Je suis fan de films d’horreur et je n’ai jamais écorché qui que ce soit, je n’en ai même jamais eu l’envie.

Un débat existe depuis des lustres sur l’influence du net, des livres, des films, des médias, etc, sur les gens. Je crois qu’ils peuvent avoir de l’influence, oui, mais justement, sur des gens influençables.

Et je rajouterai que 99% des tueurs en série ne sont PAS des fous, ils sont totalement sains d’esprits (c’est une notion légale, pas une distinction psychologique). Les paranoïaques et les schizophrènes vraiment « barrés » sont rares chez les tueurs en série. De plus, les schizophrènes ont tendance à s’en prendre à eux-mêmes et à s’auto-mutiler plutôt qu’à agresser une autre personne.
Les malades mentaux, dans leur immense majorité, ne sont pas violents !

Ed Gein était influencé par les récits de cannibalisme et ceux des camps de la mort. Faudrait-il retirer ce genre de livre des librairies ?
Je m’intéresse moi aussi à la Deuxième Guerre Mondiale et je possède beaucoup de livres sur le conflit, les camps et les atrocités commises par les nazis. Et je n’ai jamais voulu tuer personne… car je suis bien dans ma tête et que j’étudie ces sujets de manière « sociale », l’esprit ouvert, sans aucune fascination morbide.
À mon avis, pour être fasciné par les camps de concentration et les tortures des nazis, il faut soit être barjo, soit être un grand pervers.

Les tueurs en série sont obsédés par le sexe et la violence, ils trouveront toujours un moyen de « nourrir » leurs fantasmes, quel qu’il soit, par n’importe quel moyen.
La plupart, d’ailleurs, fantasment un moment sur des livres porno ou des photos mettant en scène des femmes humiliées, plutôt que de tuer. Et quand le fantasme n’est plus assez fort, ils tuent. Puis, ils recommencent à fantasmer, dans un cercle sans fin.
Faut-il alors supprimer les livres porno ? Ou au contraire proposer des films porno plus « durs » pour soulager les fantasmes des pervers et éviter qu’ils passent à l’acte ? Je ne sais pas s’il existe une bonne réponse à ces questions…
Mais, ayant vu quelques émissions sur ce sujet, je crois qu’un jeune homme peut apprendre le « modus operandi » d’un viol dans un film porno avec beaucoup de facilité, oui.
Mais encore faut-il passer à l’acte par la suite.
Et là, je reviens à la personnalité, à la moralité, à la santé mentale, et au fait que la personne soit ou pas influençable.

Les tueurs en série ont beaucoup de points communs. Notamment le fait de s’en prendre à des victimes faibles. Et ça, personne ne ne leur a jamais appris, c’est une décision qu’ils prennent d’eux-mêmes, parce que ce sont des lâches.
Beaucoup de tueur en série étranglent leurs victimes. Là non plus, personne ne ne leur a appris : ils aiment avoir un « contact » avec leurs victimes.

J’en reviens donc toujours au même point : si un jeune homme va égorger sa voisine après avoir vu mon site ou « Scream » ou un film porno, c’est qu’il avait déjà un problème AVANT de passer à l’acte.
Le passage à l’acte est une barrière très difficile à franchir, même pour un pervers sexuel tels que le sont nombre de tueurs en série.
Généralement, ils commettent des délits « mineurs », et passent peu à peu, années après années, à des crimes de plus en plus violents. Si quelqu’un franchit cette barrière, c’est soit qu’il en avait vraiment envie (et qu’il ou elle l’a donc décidé), soit que cette barrière a explosé à cause d’un problème mental.

Pourquoi n’y a-t-il pas de forum sur ce site ?

La raison est très simple.
Mon site n’est pas là pour glorifier les tueurs en série. Il n’est pas là non plus pour être la vitrine de personnes qui s’amusent à provoquer, humilier, salir et raconter des inepties… ou qui ont quelques problèmes « spirituels ».

Je n’ai pas le temps de modérer un forum, aussi je préfère ne pas en proposer.