Article mis à jour le 6 octobre 2015

Une libération sur parole a été refusée à Genene Jones début août, mais selon la loi texane de « libération d’office », elle pourrait malgré tout sortir de prison dans quelques années.

Elle serait alors la première tueuse en série américaine à être légalement remise en liberté… à moins que les autorités trouvent un autre meurtre pour lequel elle pourrait être à nouveau condamnée.

Jones, surnommée “l’Ange de la Mort”, a été condamnée à 99 années de prison en 1984 pour le meurtre d’une petite fille de 15 mois, Chelsea McClellan, et à 60 années pour la tentative de meurtre d’un autre bébé, Rolando Santos.

Elle est suspectée des meurtres d’une cinquantaine de jeunes enfants, auxquels elle aurait injecté une overdose de médicaments lorsqu’elle travaillait dans les hôpitaux de San Antonio et Kerrville (Texas) en tant qu’infirmière, entre 1971 et 1984.

En vertu des « lois de libération obligatoires » visant à réduire la surpopulation carcérale dans les années 1980, même les criminels les plus violents et dangereux ont vu leur peine diminuée de 3 jours de prison pour chaque jour de bonne conduite. La loi a depuis été modifiée, mais elle s’applique toujours aux criminels condamnés à cette époque.

Genene Jones, maintenant âgée de 64 ans, pourrait ainsi être libérée en 2017, à conditions qu’elle n’ait aucun contact avec des enfants.

Les procureurs de l’état du Texas travaillent donc à ce que Jones soit reconnue coupable d’autres crimes afin que sa libération obligatoire soit annulée, comme cela avait été le cas pour le tueur en série Eugène Coral Watts.

Malheureusement, la tache pourrait s’avérer difficile : les dossiers médicaux présentant les preuves des meurtres de Jones ont été détruits au début des années 80 par l’hôpital où Jones avait travaillé, le Bexar County Medical Center Hospital, lorsqu’il a fermé suite au scandale des meurtres des bébés, et pour éviter des poursuites pour négligence contre la direction et le personnel.