Article mis à jour le 18 octobre 2017

Marco Bergamo, le tueur en série de Bolzano, en Italie, qui avait assassiné cinq femmes entre 1985 et 1992, est décédé à l’âge de 51 ans, le 17 octobre 2017. Bergamo, condamné à la prison à vie en 1995, est décédé suite à de graves complications respiratoires. Le tueur, qui purgeait sa peine dans la prison de Bollate, est décédé dans un hôpital de Milan où il avait été hospitalisé il y a une douzaine de jours.

Entre 1985 et 1995, le «monstre de Bolzano» avait tué cinq femmes (dont une adolescente de 15 ans) et avait été arrêté le jour de son 26ème anniversaire.

Le premier meurtre de Marco Bergamo, un charpentier et soudeur apparemment tranquille qui vivait chez ses parents âgés, eut lieu le 3 janvier 1985. La victime était une étudiante de 15 ans, Marcella Casagrande, une voisine timide d’un appartement de la via Palerme, que Bergamo poignarda à plusieurs reprises avant de l’égorger. Ensuite, comme si rien ne s’était passé, il passa l’après-midi avec ses parents.
Quelques mois plus tard, le 26 juin 1985, il assassina une femme de 41 ans, Anna Maria Cipolletti. Cette enseignante, qui se prostituait occasionnellement, fut poignardée 19 fois dans l’appartement où elle recevait ses clients.

Marco Bergamo commença quelque jours plus tard son service militaire.

Il semble que Marco Bergamo ne tua plus pendant près de 7 ans, puis recommença à tuer en 1992. Les victimes furent toutes des prostituées. Le 7 janvier, il tua Renate Rauch, 24 ans, dans le parking presque désert de la gare, près du téléphérique de Renon, à Bolzano. Le 21 mars, Renate Troger, 19 ans, fut étranglée, égorgée et poignardée  à 14 reprises à Campodazzo. Et enfin, le 6 août, Marika Zorzi, 20 ans, fut frappée de 28 coups de couteaux, le jour de l’anniversaire de Bergamo.

victimes de marco bergamo
Marcella Casagrande, Anna Maria Cipolletti, Renate Rauch, Renate Troger et Marika Zorzi

Marco Bergamo fut arrêté peu de temps après ce dernier meurtre, alors qu’il quittait Bolzano en voiture. Il n’avait que 26 ans. Les sièges de son véhicule étaient encore tachés de sang. Le verre de l’un des rétroviseurs de sa voiture est resté sur la scène du crime. Marco Bergamo admit avoir commis trois des cinq crimes, niant avoir tué Renate Troger et Anna Maria Cipolletti.

Il fut toutefois reconnu coupable des cinq meurtres et condamné 4 fois à la perpétuité et une fois à 30 ans d’emprisonnement. Durant le procès, les experts psychiatres affirmèrent que Bergamo était un meurtrier sadique effrayé par les femmes, mais pas un malade mental.

Il n’avait jamais eu d’amie de sexe féminin. Il n’avait eu qu’une seule petite-amie entre 1990 et 1991, leur histoire avait duré sept mois, sans relations sexuelles. «J’avais peur d’un refus. » Bergamo détestait les femmes et disait d’elles : « La femme est juste un être vil, égoïste, une personne qui utilise l’homme et le jette comme une cigarette ».

Marco Bergamo avait vécu une enfance solitaire. A quatre ans, il avait souffert d’un retard de langage puis de problèmes d’obésité. Introverti, il avait peu d’amis et aimait faire de longues promenades dans les montagnes. Depuis l’adolescence, il collectionnait les couteaux et en portait toujours un sur lui pour se sentir « protégé ». D’intelligence moyenne, on ne lui connaissait aucune perversion particulière et son casier judiciaire était vierge. Il avait toutefois avoué qu’il avait, à plusieurs reprises, volé des sous-vêtements féminins.

Son père, âgé de 72 ans et submergé de honte, s’est suicidé durant son procès.