Article mis à jour le 5 mars 2023

Les victimes de Richard Ramirez

Il est possible que vous ayez déjà entendu parler des victimes, mais sous d’autres noms. J’ai gardé ceux qui étaient le plus souvent utilisés. Je pense que certaines victimes ont donné des pseudonymes afin de ne pas être reconnues.

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Mei Lung (9 ans)
Assassinée dans le sous-sol d’un hôtel de San Francisco, le 10 avril 1984

Jennie Vincow (79 ans)
Violée et égorgée chez elle, dans son appartement de Glassel Park (Los Angeles), le 28 juin 1984

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Dayle Okazaki (33 ans)
Tuée d’une balle dans la tête, dans son immeuble, à Rosemead (L.A.), le 17 mars 1985

Maria Hernandez (28 ans)
Blessée dans le parking de son immeuble, à Rosemead (L.A.), le 17 mars 1985

Tsai-Lian Yu (30 ans)
Assassinée d’une balle dans la tête sur un trottoir de Monterey Park (L.A.), après que Ramirez l’ait violement sortie de sa voiture, le 17 mars 1985

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Vincent Zazzara (64 ans)
Assassiné d’une balle dans la tête dans sa maison, le 27 mars 1985

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Maxine Zazzara (44 ans)
Battue, poignardée et mutilée dans sa maison, le 27 mars 1985

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Harold Wu (66 ans)
Assassiné d’une balle dans la tête dans sa maison de Monterey Park (L.A.), le 14 mai 1985

Jean Wu (56 ans)
Battue et violée dans sa maison de Monterey Park (L.A.), le 14 mai 1985

Ruth Wilson (41 ans)
Tabassée et violée dans sa maison de Burbank (L.A.), le 30 mai 1985 alors que son fils était enfermé dans un placard

Malvia Keller (83 ans)
Battue à mort dans sa maison de Monrovia (L.A.), le 1er juin 1985

Blanche Wolfe (79 ans)
Violée et battue dans sa maison de Monrovia (L.A.), le 1er juin 1985
Elle a survécu

Patty Higgins (32 ans)
Égorgéedans sa maison, à Arcadia (L.A.), le 27 juin 1985

Mary Louise Cannon (75 ans)
Battue et égorgée dans son appartement d’Arcadia (L.A.), le 2 juillet 1985

Diedre Palmer (16 ans)
Frappée avec une barre de fer dans sa masion de Sierra Madre (L.A.), le 5 juillet 1985
Elle a survécu

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Joyce Lucille Nelson (61 ans)
Battue, étranglée et mutilée dans sa maison de Monterey Park (L.A.), le 7 juillet 1985

Linda Fortuna (63 ans)
Violée et frappée dans sa maison de Monterey Park (L.A.), le 7 juillet 1985

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Maxson Kneiding (66 ans)
Abattu d’une balle dans la tête, égorgé et mutilé dans sa maison de Glendale (L.A.), le 20 juillet 1985

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Lela Kneiding (63 ans)
Abattue d’une balle dans la tête, poignardée et mutilée dans sa maison de Glendale (L.A.), le 20 juillet 1985

Chitat Assawahem (32 ans)
Abattu d’une balle dans la tête dans sa maison de Sun Valley (L.A.), le 20 juillet 1985

Sakima Assawahem (29 ans)
Battue et violée dans sa maison de Sun Valley (L.A.), le 20 juillet 1985

Le fils de Chitat et Sakima Assawahem (8 ans)
Frappé et violé dans sa maison de Sun Valley (L.A.), le 20 juillet 1985

Christopher Petersen (38 ans)
A reçu une balle dans la tête, dans sa maison de Northridge (L.A.), le 6 août 1985
Il a survécu

Virginia Petersen (27 ans)
A reçu une balle dans la tête, dans sa maison de Northridge (L.A.), le 6 août 1985
Elle a survécu

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Elyas Abowath (35 ans)
Abattu d’une balle dans la tête dans sa maison de Diamond Bar (L.A.), le 8 août 1985

Suu Kya Zia (28 ans)
Battue et violée dans sa maison de Diamond Bar (L.A.), le 8 août 1985

Peter Pan (66 ans)
Abattu d’une balle dans la tête, dans sa maison de Lake Merced (San Francisco), le 17 août 1985

Barbara Pan (62 ans)
A reçu une balle dans la tête, dans sa maison de Lake Merced (San Francisco), le 17 août 1985
Elle a survécu

Williams Carns (29 ans)
Abattu d’une balle dans la tête dans sa maison de Mission Viejo (L.A.), le 25 août 1985

Inez Erickson (27 ans)
Violée et frappée dans sa maison de Mission Viejo (L.A.), le 25 août 1985

Crimes dont Ramirez a été soupçonné mais jamais inculpé :

Christina Caldwell (59 ans)
Poignardée dans sa maison à San Francisco, le 1er février 1985

Mary Caldwell (70 ans)
Poignardée dans sa maison à San Francisco, le 1er février 1985

Edward Wildgans (29 ans)
Abattu d’une balle dans la tête dans sa maison, à San Francisco, le 2 juin 1985

Nancy Brien (28 ans)
Frappée et violée dans sa maison, à San Francisco, le 2 juin 1985

Mode Opératoire

Ramirez pénétrait surtout dans les petites maisons californiennes classiques à 2 étages. Les fenêtres sont basses et près du sol, elles s’ouvrent souvent en tirant vers le haut. Il faisait chaud, les gens laissaient leurs fenêtres ouvertes la nuit pour capter un peu de fraîcheur. Richard Ramirez avait une préférence pour les maisons jaunes.

Lorsqu’il tombait sur un couple, il abattait d’abord l’homme d’une balle dans la tête, puis frappait et violait la femme. Il lui arriva aussi de s’en prendre à l’enfant du couple ou de la femme. Parfois, il tuait la femme après l’avoir violée et parfois, il lui laissait la vie sauve.

Souvent, il fouillait la maison de fond en comble, à la recherche d’objets de valeur, mais il lui arrivait de tuer et de partir sans rien fouiller.

Il a souvent forcé les femmes qu’il a violé à déclarer leur amour pour Satan.

Il n’a quasiment pas tué d’hispaniques, mais plutôt des blancs ou des asiatiques. Il s’en prenait aussi bien aux femmes qu’aux hommes et aux jeunes qu’aux vieux.

Il n’avait pas vraiment une manière particulière de tuer, il utilisait aussi bien une arme à feu qu’un couteau ou ses propres mains.

Généralement, les tueurs en série essayent “d’attirer” leurs futures victimes vers eux, afin de les emmener dans un endroit caché, où ils se sentent en sécurité. Ramirez, lui, pénétrait chez les gens et détruisait autant les vies que les habitations.

Motivations de Richard Ramirez

Il ne semble pas que le vol ou même le meurtre ait réellement été des mobiles pour Ramirez. L’important pour lui était d’exercer un pouvoir sur ses victimes, de les dominer et de les terrifier.

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C’était un enfant intelligent et profondément religieux, mais à l’adolescence, il a décidé que le satanisme, la “contre-culture” et la drogue seraient plus amusant pour lui. Au catéchisme, les prêtres lui répétaient qu’il devait être humble, patient et obéissant, alors qu’il vivait pauvrement et tristement, comme tous les autres hispaniques de la ville. Il était solitaire et fière de l’être, car il se sentait supérieur. Il ne se lavait pas et laissait ses dents pourrir par provocation, pour être différent.

On a souvent dit que les goûts musicaux (le heavy metal) de Richard Ramirez l’avaient poussé aux meurtres et au Satanisme. Mais cet argument tient plus du puritanisme obtus que d’une réelle explication. Toutes les personnes qui écoutent AC/DC ne deviennent pas des satanistes, et encore moins des tueurs en série.
Le satanisme et l’occulte ont été une influence (et une justification) pour Ramirez, car ils prêchent la violence et l’égoïsme. Mais il aurait tué même sans le heavy metal, même sans les pentagrammes. Dans son esprit pervers et narcissique, il s’est identifié au démon, il a créé un personnage “satanique” qui lui plaisait, celui d’un tueur tout-puissant guidé par Satan et qui terrorisait la population. Et il s’est “pris au jeu”.
Selon les experts, les mutilations sur le corps de Mme Zazzara ont eu lieu après sa mort. Le fait que Ramirez l’ait énucléé et a pris ses yeux avec lui peut être considéré comme une sorte de rite satanique. Ou simplement comme la prise d’un “trophée”, que Richard Ramirez a caché, on ne sait où.

Son cousin
Son cousin

On a également parlé de l’influence qu’un cousin, Miguel Valles, a eu sur Ramirez lorsqu’il était enfant. Ce cousin avait combattu au Vietnam et prenait plaisir à raconter les crimes abominables (réels ou imaginaires) qu’il avait commis durant cette guerre. Il avait même pris des photos. Ces histoires et ces images ont sans doute nourri les fantasmes violents de Ramirez à l’adolescence… Valles a tué sa femme devant Richard lorsque ce dernier avait douze ans. Il s’est suicidé peu après.

Richard Ramirez était un sadique qui aimait voir les gens souffrir, mourir, râler dans la douleur et supplier.
Il n’avait aucun respect pour aucune vie humaine. Il a tué, mais il a aussi laissé en vie, sachant que ses victimes souffriraient toute leur vie de leur viol et/ou de leur agression. Il cambriolait pour trouver des objets de valeur, certes. Mais un cambriolage est également un viol, celui de la vie privée.

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Ramirez était heureux qu’on le fuie (à cause de son apparence, de son odeur et de sa réputation de voleur), qu’on se méfie de lui, que l’on ait peur de lui. Il prenait beaucoup de drogue et buvait aussi beaucoup. Mais sa différence, voulue et affichée, fait plutôt penser au besoin puéril d’un adolescent de choquer à tout prix la société des adultes.

C’est horrible à dire, mais Richard Ramirez tuait et violait tout simplement parce qu’il adorait ça. Le meurtre l’excitait sexuellement, le mettait en état de transe. Il n’a jamais éprouvé le moindre remord et a même affirmé qu’il était fière de ce qu’il avait fait.

Il se prenait pour la main de Satan, mais il était assez lâche pour fuir devant un homme blessé (Petersen) et pour violer des femmes et des enfants.

Citations

“C’est pas bien grave. (…) Je vous verrai à Disneyland” : déclaration de Ramirez, après avoir été condamné à mort.

“J’adore tuer les gens. J’adore les voir mourir. Je leur tire dans la tête et ils se tortillent et s’agitent partout, et puis, tout d’un coup, ils s’arrêtent. Ou alors, je les coupe avec un couteau et je regarde leur visage devenir tout blanc. J’adore tout ce sang” : Richard Ramirez.

“Tuer, c’est tuer, que ce soit par devoir, pour le profit ou pour le fun” : Richard Ramirez.

“Ce n’est rien que vous puissiez comprendre, mais j’ai quelque chose à dire. En fait, j’ai beaucoup à dire, mais ce n’est ni le moment, ni l’endroit. Je ne sais pas pourquoi je perds mon temps ou ma salive. Enfin… Comme ce qui est dit de ma vie, il y a eu des mensonges dans le passé et il y aura des mensonges dans le futur. Je ne crois pas au dogme moraliste et hypocrite de la société soi-disant civilisée. Je n’ai pas besoin de regarder cette cour pour n’y voir que les menteurs, les haineux, les tueurs, les escrocs, les lâches paranoïaques – les vrais parasites de la Terre, chacun dans sa profession juridique. Vous êtes des larves, vous me rendez malade, hypocrites tous autant que vous êtes… Et personne ne sait ça mieux que ceux qui tuent pour la politique, clandestinement ou ouvertement, comme le font les gouvernements du monde, qui tuent au nom de Dieu ou d’un pays ou quelque raison qu’ils estiment appropriée. Je n’ai pas besoin d’entendre toutes les rationalisations de la société, je l’ai toutes entendues avant et le fait est que ce qui est, est. Vous ne me comprenez pas. Je ne m’attends pas à ce que vous me compreniez. Vous n’en êtes pas capables. Je suis au-delà de votre expérience, je suis au-delà du bien et du mal. Légions de la nuit, engeance de la nuit, ne répétez pas les erreurs du Night Stalker et ne montrez aucune pitié. Je serai vengé. Lucifer réside en chacun de nous. Voilà” : déclaration de Ramirez, après avoir été reconnu coupable de tous ses crimes.

“Ça ne ramènera pas ma mère, mais au moins, il ne pourra plus faire de mal à qui que ce soit. Je vois encore dans quel état était ma mère après ce qu’il a fait, et c’est une vision que je vais devoir supporter jusqu’à la fin de mes jours” : Don Nelson, lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait de la peine de mort infligée à Ramirez.

Bibliographie

Livres en français :

RICHARD RAMIREZ, Le fils du diable
Résumé : “L’été 1985 restera dans les mémoires de millions de Californiens comme étant l’été du « Traqueur de la Nuit ». En moins d’un an, le mystérieux homme en noir fait plus de treize victimes. Des rumeurs de symboles occultes dessinés sur les murs, de mutilations atroces, de tortures et de viols répétés créent dans le public l’image d’une créature tout droit sortie de l’Enfer, digne des pires films d’épouvante.”

Livres en anglais :

Night Stalker
Résumé : Les crimes de Ramirez et son obsession pour le satanisme.
Critique : Un livre intéressant, même si Linedecker est un peu trop classique. Il considère avec raison que Ramirez était un monstre, mais ne donne pas beaucoup d’explications à ses actes. Par contre, il s’intéresse beaucoup aux victimes et à leur famille et retranscrit avec talent le climat de terreur qui régnait à Los Angeles. Il parle également du satanisme aux États-Unis et du rôle des médias durant le procès.

The Night Stalker
Résumé : Philip Carlo a effectué de nombreuses recherches, a interviewé Ramirez, sa famille et les enquêteurs durant des heures. Il a visité les endroits des crimes au milieu de la nuit. Il a voulu savoir qui était réellement le Night Stalker.
Critique : Carlo se concentre particulièrement sur Ramirez et ses crimes et offre énormément de détails intéressants sur l’enquête. Il donne peut-être un peu trop son opinion sur l’état mental et le satanisme avoué du tueur ou sur la “croisade” de l’accusation. Il présente le procès et les procédures en profondeur. Il parle également des “groupies” de Ramirez, et notamment son épouse. Un livre passionnant.

Filmographie

Richard Ramirez : L’incroyable traque d’un serial killer américain“. Documentaire diffusé sur M6 dans l’émission spéciale “tueurs en série” du 5 février 2003.

American Justice : the Night Stalker“. Le portrait de Ramirez, ses crimes et son jugement. La série American Justice présente beaucoup de portrait de tueurs célèbres.

Liens

– Le mariage de Ramirez : une interview de son épouse (en anglais)
– Une interview de Philip Carlo au sujet du “Night Stalker” sur True Murder (en anglais)
– Le prétendu “satanisme” de Ramirez était influencé par la vision du satanisme d’Anton La Vey (sur Wikipedia)
– Hondelatte raconte – Richard Ramirez, le serial killer sataniste (sur Europe 1)

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