Article mis à jour le 9 octobre 2015

Un juge du comté d’Orange (Californie) a condamné à la peine capitale un tueur en série responsable du meurtre d’une fillette de 12 ans et de quatre femmes de Los Angeles dans les années 1970.

Le juge a accepté la recommandation du jury selon laquelle Rodney James Alcala, 66 ans, devait mourir pour l’enlèvement et le meurtre de Robin Samsoe en 1979, ainsi que pour les meurtres de Jill Barcomb, 18 ans, en 1977; Georgia Wixted, 27 ans, en 1977; Charlotte Lamb; 33 ans, en 1979; et Jill Parenteau, 21 ans, en 1979.

Alcala étranglait puis réveillait ses victimes, utilisant souvent leurs propres bas, alors qu’il les soumettait à d’horribles actes de violence. Une fois mortes, il les « arrangeait » pour des photographies obscènes.

Alcala est resté assis alors que les familles et amis des victimes venaient parler de leur peine. Les longs cheveux d’Alcala recouvraient presque son visage alors qu’il gardait les yeux fixés sur un stylo posé sur la table, alors que Marianne Connelly, la mère de Robin, expliquait à quelle point sa disparition avait été dévastatrice. Toutefois, pour une certaine raison, elle était « reconnaissante » que sa fille soit partie : son décès avait permis l’arrestation d’Alcala.

Robin Samsoe
Robin Samsoe

« Il a fait de mon précieux bébé une héroïne, alors que lui ne sera connu que comme un meurtrier. Ce monde a besoin de plus d’enfants comme Robin, mais plus jamais d’un autre assassin comme Rodney James Alcala ».
Robin avait disparu le 20 juin 1979 alors qu’elle se rendait à son cours de danse, à vélo. Sa disparition avait provoqué une véritable « chasse à l’homme » et Alcala avait été arrêté le 27 juillet suivant.

C’est la troisième fois qu’Alcala est condamné à la peine capitale pour la mort de Robin Samsoe, et la première fois pour les meurtres des 4 jeunes femmes de Los Angeles.
Sa condamnation pour le meurtre de Robin avait été annulée par 2 fois en appel. Des preuves ADN liant Alcala aux meurtres de Los Angeles n’ont été découvertes qu’après le second appel.

Alcala sera emprisonné à San Quentin dans l’attente de son exécution mais selon le procureur du comté de Los Angeles, il mourra plus sûrement de vieillesse que d’une injection mortelle.

Les autorités californiennes cherchent à présent à savoir si Alcala aurait pu faire d’autres victimes. Plus de 100 photographies qu’Alcala avait prises avant 1979 avaient été saisies dans son casier de rangement à Seattle. Elles ont été rendues publiques en février dernier.
Ces photos représentent des femmes, des fillettes et deux garçons. Certaines posent et d’autres semblent avoir été photographiées sans s’en rendre compte. Certaines femmes sont nues.

La police d’Hungtington Beach a reçu de très nombreux appels après la publication des photographies et pense que plusieurs pistes pourraient être intéressantes, bien que rien n’ait été confirmé jusqu’ici.

Antoinette Whitaker
Antoinette Whitaker

De même, il semblerait que la police de Seattle enquête pour savoir si Alcala pourrait être responsable du meurtre d’Antoinette « Toni » Whitaker, assassinée à l’âge de 13 ans en 1977. Antoinette aimait les sorties en plein air et écrire de la poésie.
Le détective Mike Ciesynki, de la police de Seattle, a confirmé qu’Alcala était « une personne d’intérêt » dans le meurtre de la fillette, mais n’a pas précisé si sa photo figurait parmi celles retrouvées dans le casier du tueur. Le corps d’Antoinette avait été découvert près d’un terrain vague à Lake City. Elle était habillée et avait été poignardée. Son corps était figé « à quatre pattes », sur ses mains et ses genoux. Les enquêteurs cherchent à présent à déterminer si Alcala était dans la région lorsqu’Antoinette a été assassinée. Ils ont également fait une demande de comparaison ADN.

Les enquêteurs cherchent également à savoir si Alcala aurait assassiné Joyce Gaunt, 17 ans, dont le corps avait été retrouvé dans le Seward Park, à Seattle, en février 1978.