Article mis à jour le 5 octobre 2015

Un homme suspecté des meurtres d’au moins six femmes, dont les corps ont été retrouvés dans les environs de la gare Century City de Cape Town (Afrique du Sud), a été arrêté chez lui à Gugulethu.

Le suspect, Kahangayi Sidume, 30 ans, n’a pour le moment était inculpé que de vol et d’une agression sexuelle ayant eu lieu en février 2013. Il devrait bientôt être inculpé de plusieurs viols et des six meurtres.

Les corps des six victimes ont été découverts par des promeneurs à intervalle de deux mois, dans un champ situé entre les gare de Century City et d’Akazia, sur une période de 10 mois depuis février 2014. Elles étaient toutes noires, avaient entre 20 et 30 ans, et ont été retrouvées à moitié nues, les mains attachées dans le dos, face contre terre, dans des buissons.

Le dernier corps, celui de Nothemba Ndondo, 20 ans, femme de ménage au parc d’attraction « Ratanga Junction » de Cape Town, a disparu le 16 décembre et son corps a été découvert le 19. La police n’exclut pas la possibilité que d’autres corps soient encore enterrés dans la bande de terre qui longe la gare.

Selon les médias locaux, Kahangayi Sidume était agent de sécurité dans la gare de Century City et a démissionné après que la police ait identifié le sixième corps, en décembre.
Il a été arrêté après avoir utilisé le téléphone de cette dernière victime, dont le numéro était surveillé par la police, selon les conseils de la « section d’aide psychologique à l’enquête », fondée dans les années 1990 en Afrique du Sud après une augmentation du nombre de meurtres en série. Avant Sidume, la police n’était parvenue à identifier aucun des corps, qui étaient tous dans un état de décomposition avancé. L’un d’entre eux était même complétement brûlé.

Fin 2014, la ville de Cape Town avait offert une grosse somme d’argent pour des informations pouvant mener au meurtrier. Cette récompense est toujours valable, pour des informations permettant de prouver la culpabilité de Kahangayi Sidume.

La police suspecte Kahangayi Sidume d’avoir assassiné les victimes ailleurs, puis d’avoir amené leurs corps dans le champ bordant la gare où il travaillait.
A priori, les victimes ne travaillaient pas dans les gares ou autour, car dans le cas contraire, leur disparition aurait été remarquée rapidement.