Article mis à jour le 12 octobre 2015

Les policiers enquêtant sur les meurtres de plusieurs femmes dont les corps ont été découverts dans la même région isolée du comté d’Edgecombe, en Caroline du Nord, pourchassent un tueur en série.

C’est l’opinion du Dr. Dr. Michael Teague, un psychologue légal et ancien « profiler » de la police de Raleigh et du Département du contrôle des crimes et de la sécurité publique.

Depuis 4 ans, les autorités du comté ont retrouvé les six cadavres dans un périmètre de 3km entre deux routes nationales, près de la ville de Rocky Mount.
Trois des victimes ont été découvertes dans le même champ.
L’une d’entre elles n’a toujours pas été identifiée. Toutes les autres étaient des femmes noires, disparues à Rocky Mount, qui avaient eu des problèmes de drogues ou de prostitution. Leurs familles ont expliqué que certaines de ces femmes se connaissaient.

Les victimes
Les victimes

Trois femmes ayant le même profil ont également disparu et n’ont pas encore été retrouvées.

– Jackie Nikelia Thorpe, 35 ans, a disparu le 8 mai 2007. Son corps a été retrouvé le 17 août 207, derrière une maison entre Battleboro et Whitakers.

– Le corps d’Ernestine Battle, 50 ans, a été découvert dans la même zone le 13 mars 2008, plus d’un mois après sa disparition en février.

– Le squelette de Jarniece Latonya Hargrove, 31 ans, ont été retrouvés presque au même endroit en juin 2009. Elle avait disparu le 2 mai 2009.

– Melody LaShae Wiggins, 29 ans, a été découverte le 30 mai 2005 au sud de l’autoroute 64. Elle avait été frappée violemment à la tête et avait disparu depuis le 2 juin 2005.

– Le 7 mars 2009, le corps de Taraha Shenice Nicholson, 28 ans, a été découvert près de Marriott Road à Rocky Mount. Elle avait été étranglée. Elle avait disparu le 22 février 2009.

– Le 13 février 2009 a été découvert le squelette d’une femme noire non identifiée, à Rocky Mount. Elle aurait entre 27 et 49 ans.

Une force spéciale constituée d’enquêteurs du bureau du shérif du comté d’Edgecombe, d’officiers de police de Rocky Mount d’agents du FBI de Caroline du Nord, essaye à présent de déterminer si tous ces meurtres sont liés.
Le Dr Teague n’ pas été appelé à collaborer sur cette affaire, mais à la demande des journalistes, il a indiqué qu’au vue des éléments disponibles, un « tueur en série organisé (serait) à l’œuvre ».
« Cet homme sait déjà ce qu’il va faire avec le cadavre. C’est comme s’il y avait une étape 1, puis 2, 3 et 4. L’étape 4, c’est de se débarrasser du corps. Je doute qu’il ressente la moindre culpabilité ».

Bien que Teague ne propose aucune conclusion spécifique aux meurtres du comté d’Edgecombe, il décrit ce que les enquêteurs peuvent faire. Les autorités locales ont peu communiqué sur ces affaires afin de ne pas compromettre leur enquête.

Teague affirme que 70% des tueurs en série s’en prennent aux prostituées car leur style de vie en fait des proies faciles.
« Une partie de ça est la justification du tueur pour qui les prostituées sont moins qu’humaines ou sont de mauvaises personnes », dit-il. « Cela à vraiment à voir avec la facilité avec laquelle ont peut ‘lever’ une prostituée et la tuer ».

Mais Michael Teague ne pense pas que les prostituées soient le seules cibles de ce genre de tueur. Tout le monde doit rester sur ses gardes, selon lui.
« Je veux dire par là que je ne pense pas qu’il va se dire ‘Oh la la, cette femme n’est pas une prostituée, je ne vais pas la tuer… Il tuerait n’importe qui, qui est isolé ».

La situation rurale des meurtres semble particulièrement inhabituelle au Dr Teague. Selon lui, la plupart des tueurs en série agissent dans de larges zones urbaines.
« C’est sa zone de confort, donc il se sent très à l’aise ici », dit-il de la zone du comté où ont été découverts les corps. « Il connaît tous les coins et les recoins ».

Teague explique que la soudaine attention portée à cette affaire pourrait avoir un impact sur le comportement du tueur.

« Parfois, ils arrêtent complètement durant un moment ou ils se rendent dans un autre endroit qui leur est familier. Si nous ne sommes pas capables de l’appréhender maintenant, il pourrait revenir dans un ou deux ans ».