Filmographie : Films d’autres pays

Vous trouverez sur cette page des films sur les tueurs en série produits et/ou réalisés ailleurs qu’en France ou aux États-Unis.

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C’est arrivé près de chez vous
Résumé : Belgique. « Vous connaissez l’émission « StripTease » ? Une émission qui filme, au quotidien, les actions et les paroles de gens « de tous les jours »… un peu allumés. Hé bien, cette émission a inspiré les créateurs de ce film : Ben est un tueur qui gagne sa vie en tuant des petites gens, au quotidien. Il a pour principe de ne jamais s’attaquer aux grosses fortunes, car cela fait trop de bruit et c’est difficile de passer inaperçu. Ben accepte d’être filmé par une équipe de reportage, qui suit ses moindres faits et gestes… »
Critique : Cela dépend des goûts. Il faut tout de même avoir un humour très noir pour aimer ce film. Si c’est le cas, vous allez adorer. Sinon… passez votre chemin, vous allez détester. À la fin, l’acteur/réalisateur remet tout en place, avec une scène de viol bien glauque, que l’on ressent très mal, et en tuant les deux journalistes qui le filmaient.
(Je trouve que ce film est plutôt « bon » parce qu’il montre bien ce qu’est un tueur en série : un salopard qui a l’air sympathique et qui, finalement, se révèle être un monstre terrifiant).


L’Étrangleur de Rillington Place
Résumé : Grande-Bretagne. Timothy et Beryl Evans viennent d’emménager avec leur petite fille au 10 Rillington Place, à Londres. Ils sympathisent rapidement avec leurs voisins du rez-de-chaussée, les Christie. Mais derrière ses airs courtois et respectables, John Christie est en réalité un meurtrier qui assassine froidement des femmes en se faisant passer pour un ancien médecin…
Critique : Ce très bon et très sombre film du génial Richard Fleischer est inspiré de la véritable histoire du tueur en série John Reginald Christie, qui a assassiné plusieurs femmes et a réussi à faire accuser (et pendre !) son jeune voisin. Richard Attenborough est excellent en « petit monsieur discret » qui se révèle un minable antipathique et glacial. Le film vous confine dans un immeuble avec le tueur et les victimes de manière aussi oppressante qu’intense.
(Le film est également disponible dans un excellent coffret de 3 films de Fleischer)


Evilenko
Résumé : Italie. « Qui se cache derrière les atrocités du « monstre de Rostov », l’un des criminels les plus sanguinaires de l’histoire ? Comment un homme peut-il violer, tuer et dévorer plus de 50 enfants et adolescents sans laisser aucune trace ? C’est la question que se pose le détective Vadlm Timurovic Lesiev, jeune magistrat qui enquête sur l’affaire… »
Critique : J’ai préféré « Citizen X », notamment parce que Malcolm McDowell, même s’il est impressionnant, en fait un peu « trop ». Le véritable tueur, Andrei Chikatilo, ne paraissait pas si fou et parvenait à se faire passer pour un « gentil monsieur ». Toutefois, le film retrace très bien le côté banal du tueur, l’atmosphère étouffante du communisme, l’enquête qui tournait en rond, les protections dont bénéficiait Chikatilo. La mise en scène est particulièrement sobre, presque froide, ce qui ajoute au côté troublant du film.


Le Voyage de Félicia
Résumé : Canada. « (Infidèle) adaptation d’un roman de William Trevor, ce film canadien se concentre sur la rencontre entre l’assassin, Hilditch, et sa victime, Félicia. Le quinquagénaire Hilditch est patron d’une entreprise d’alimentation. Sa bonhomie en toutes circonstances cache un grave penchant pour les jeunes filles égarées. Son passé est représenté par sa collection de cassettes vidéo. Celles qui contiennent les émissions culinaires que sa mère traumatisante présentait dans les années 50. Et celles qu’il enregistre dans sa voiture, truffée de caméras pointées sur ses futures victimes. Hilditch est un monstre de notre temps, entièrement généré par la télévision… »
Critique : Egoyan a un don pour faire des films originaux, personnels et réussis. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Bob Hopkins (génial), avec sa bonne bouille ronde, a l’air d’un sympathique locataire, alors qu’il est un monstre : comme un vrai tueur en série. Hilditch vit dans un monde imaginaire qu’il idéalise au point de ne pas se considérer comme un tueur. Astuce qui permet à Egoyan d’éviter toute scène de violence : le cinéaste met en effet un point d’honneur à respecter le regard de ses personnages. Hilditch ne se souvient pas de ses forfaits ou les nie : nous ne les verrons donc pas. Le procédé génère à la fois un humour noir et un suspens insoutenable : que fait-il donc à ces jeunes filles ? Pour le savoir, voyez ce très bon film…


Le voyeur
Résumé : Grande-Bretagne. Mark Lewis, un jeune photographe, emmène une femme dans sa chambre d’hôtel et la tue pour filmer son angoisse au moment de sa mort. Mais Mark est déçu par le résultat des images et recommence l’opération avec d’autres victimes…
Critique : Ce film est un petit bijou. Oppressant, pervers, effrayant, il donne à voir l’une des composantes principales de la psychologie de la majorité des tueurs en série : non seulement le voyeurisme, mais surtout, le fait de revoir et de revivre constamment les meurtres.
Le tueur, Lewis, film ses meurtres grâce à sa caméra et les regarde plusieurs fois par la suite. (Les véritables tueurs en série prennent souvent des photos, avant et après les crimes, afin de se satisfaire sexuellement lorsqu’ils les regardent en se remémorant leurs meurtres). En prime, les acteurs sont très bons (vous ne regarderez plus « Sissi » du même œil ;)), et la mise en scène est audacieuse et inventive, pour l’époque.


J’ai rencontré le diable
Résumé : Corée du Sud. Jang Kyung-chul est un dangereux psychopathe qui a commis des meurtres en série de façons diaboliques. Les policiers l’ont poursuivi pendant une longue période, mais ont été incapables l’arrêter. Un jour, il assassine la fille d’un chef de la police à la retraite. Son fiancé, un agent des services secrets, décide de traquer le meurtrier lui-même. Il se promet qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour se venger du tueur, même si cela signifie qu’il doit devenir un monstre lui-même.
Critique : Un film très violent et gore, particulièrement noir, mené par deux excellents acteurs. La violence est très souvent ultra-réaliste, parfois gratuite, mais elle n’est jamais « glamourisée » ni tournée au grand guignol, comme dans certains films d’horreur. Elle met mal à l’aise, car, si l’on comprend le désir de vengeance du jeune fiancé, on réalise qu’il ressemble peu à peu à l’homme qu’il déteste. Le scénario est ouvertement amoral et provocateur. Âmes sensibles, s’abstenir.


M, le Maudit
Résumé : Allemagne. Ce film met en scène un assassin d’enfants ayant réellement existé : Peter Kurten, le « Vampire de Düsseldorf ». Il s’attaque à des petites filles et les tuent. La police est sur les dents, la pègre locale ne peut plus « travailler » tranquillement, alors elle décide d’attraper le tueur elle-même.
Critique : Un chef-d’œuvre de Lang. On pourra trouver qu’il traine en longueur et qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Regardez-le pour quelques scènes mythiques : l’ombre du tueur qui s’approche d’une fillette jouant, puis qui l’enveloppe et l’obscurcit. Le ballon offert à la fillette par le tueur, lâché dans un cri, et qui s’envole vers le ciel. M Le Maudit (excellent Peter Lore), qui, sommé par ses juges et bourreaux d’arrêter ses meurtres, hurle : « Je ne peux pas !« … Ce film, claustrophobe à souhait, est en fait une allégorie du plus grand serial killer de tous les temps : le nazisme.


The Lodger / Le locataire
Résumé : Grande-Bretagne. Le « locataire » en question est Jack l’Éventreur. Du moins, c’est ce que pensent les locataires de l’immeuble où il vient s’installer.
Critique : C’est un film muet, en noir et blanc, joué par des inconnus… mais réalisé par monsieur Hitchcock. Il vaut mieux être fan ou aimer le « vieux cinéma ». Le film et le jeu des acteurs sont datés, mais la mise en scène d’Hitchcock rattrape tout. Le film baigne dans une ambiance de terreur claustrophobe, de paranoïa, et la tension va crescendo. À voir par curiosité.


Memories of murder (visible sur Amazon Prime)
Résumé : Corée du Sud. « En 1986, le corps d’une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d’autres crimes similaires ont lieu. La rumeur d’actes commis par un serial killer grandit. Une unité spéciale de la police est ainsi créée dans la région afin de trouver rapidement le coupable. Devant l’absence de preuves concrètes, les deux hommes sombrent peu à peu dans le doute. »
Critique : Ça n’est pas un film de tueurs comme on a l’habitude d’en voir. Le rythme est volontairement lent, pour laisser l’histoire et l’ambiance s’installer, mais le film est sombre et tendu. Inspiré de faits réels, Memories of Murder est avant tout un drame avec des éléments de thriller et même de comédie. Les deux acteurs principaux sont brillants, mettant en valeur leurs deux points de vue radicalement différents sur la façon de résoudre un crime. Le paysage rural isolé où se déroulent les meurtres, le développement des personnages, le scenario tordu, l’atmosphère prenante, tout est crédible, original et soigné.


Ugly
Résumé : Nouvelle-Zélande. « Qui est réellement Simon Cartwright ? Un monstre sanguinaire… Un psychopathe au visage d’ange… La victime d’une enfance martyre… Un machiavélique manipulateur… Enfermé dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité, Simon est plus que cela, il est tout cela ».
Critique : Un très bon film, « loin du réel » mais « proche des fantasmes », si je puis dire… Certaines trouvailles de mise en scène nous font concrètement « entrer dans la tête » de Simon, et c’est loin d’être agréable ! Le scénario réserve une petite surprise à la fin : les « visiteurs » ont-ils totalement été inventés par Simon ou existent-il réellement dans sa tête ? Bon acteurs, réalisation « stylée », scénario original. Un film à voir.