Article mis à jour le 20 décembre 2023

Les victimes de Gary Ridgway

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Amina Agisheff (37 ans)
Disparue début juillet 1982.
Son corps fut découvert dans un bois, près de l’autoroute 18, en avril 1984.

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Wendy Lee Coffield (16 ans)
Disparue le 8 juillet 1982.
Son corps fut découvert dans la Green River le 15 juillet 1982, près de Kent.

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Gisele Lovvorn (17 ans)
Disparue le 17 juillet 1982 près de l’aéroport international Seattle-Tacoma (SeaTac).
Son corps fut découvert le 25 septembre 1982 au sud de l’aéroport.

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Debra Lynn Bonner (23 ans)
Disparue le 25 juillet 1982, au sud de l’aéroport Sea-Tac.
Son corps fut découvert le 12 août 1982 dans la Green River, près de Kent.

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Marcia Chapman (31 ans)
Disparue le 1er août 1982 près du SeaTac, au sud de Seattle.
Son corps fut découvert le 15 août 1982 dans la Green River, dans la région de Kent.

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Cynthia Jean Hinds (17 ans)
Disparue le 11 août 1982 au sud de Seattle, près du Sea-Tac.
Son corps fut découvert le 15 août 1982, dans la Green River, dans la région de Kent.

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Opal Mills (16 ans)
Disparue le 12 août 1982 au sud de Seattle, près du Sea-Tac.
Son corps fut découvert le 15 août 1982, le long de la Green River, dans la région de Kent.

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Terry Milligan (16 ans)
Disparue le 29 août 1982 le long du Strip.
Son corps fut découvert le 1er avril 1984, près de la Star Lake Road, au sud du comté de King.

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Mary Meehan (18 ans)
Disparue le 15 septembre 1982 le long du Strip.
Son corps fut découvert le 13 novembre 1983, au sud de Seattle.

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Debra Estes (15 ans)
Disparue le 20 septembre 1982.
Son corps fut découvert le 30 mai 1988, près de la Federal Way.

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Linda Rule (16 ans)
Disparue le 26 septembre 1982, à Seattle, sur Aurora Avenue.
Son corps fut découvert en janvier 1983 au nord de Seattle.

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Denise Bush (22 ans)
Disparue le 8 octobre 1982 sur le Strip.
Son corps a été abandonné dans un endroit boisé à Tukwila, au sud de Seattle. Des parties de son squelette y ont été découvertes le 10 février 1990.
Son crâne a été retrouvé le 12 juin 1985 à Tigard, dans l’Oregon : Ridgway avait séparé son corps en deux pour confondre les enquêteurs.

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Shawnda Summers (17 ans)
Disparue le 9 octobre 1982 à Seattle.
Son corps fut découvert le 11 août 1983 au nord de l’aéroport Sea-Tac.

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Shirley Sherrill (18 ans)
Disparue entre le 20 octobre et le 7 novembre 1982, autour de l’aéroport SeaTac.
Son corps fut découvert le 14 juin 1985 à Tigard, dans l’Oregon, avec le crâne de Denise Bush.

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Rebecca Marrero (20 ans)
Disparue le 2 décembre 1982.

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Colleen Brockman (15 ans)
Disparue vers le 24 décembre 1982.
Son corps fut découvert le 26 mai 1984 près de Summer, à la frontière avec le comté de Pierce.

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Sandra Denise Major (20 ans)
Disparue le 24 décembre 1982.
Son squelette a été découvert le 30 décembre 1985.

Lori Anne Razpotnik (15-16 ans)
Disparue entre 1982 et janvier 1984.
Son squelette a été découvert le 30 décembre 1985.

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Alma Ann Smith (18 ans)
Disparue le 3 mars 1983, sur le Strip.
Son corps fut découvert le 2 avril 1984, près de Star Lake.

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Delores LaVerne Williams (17 ans)
Disparue le 8 mars 1983, à un arrêt de bus du Strip.
Son corps fut découvert le 31 mars 1984, près de la Star Lake Road.

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Gail Mathews (24 ans)
Disparue le 10 avril 1983, sur le Strip.
Son corps fut découvert le 18 septembre 1983 près de Star Lake.

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Andrea Childers (19 ans)
Disparue le 19 avril 1983.
Son corps fut découvert le 11 octobre 1989 au sud de l’aéroport Sea-Tac.

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Sandra Gabbert (17 ans)
Disparue le 17 avril 1983, sur le Strip.
Son corps fut découvert le 1er avril 1984, près de Star Lake.

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Kimi-Kai Pitsor (16 ans)
Disparue le 17 avril 1983, à Seattle.
Son crâne fut découvert le 15 décembre 1983, près du cimetière d’Auburn.
D’autres parties de son squelette furent retrouvées au même endroit en janvier 1986.

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Marie Malvar (18 ans)
Disparue le 30 avril 1983, dans un magasin sur le Strip.
Son corps fut découvert le 29 septembre 2003 près d’Auburn.

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Carol Ann Christensen (21 ans)
Disparue le 3 mai 1983 au sud de la Pacific Highway.
Son corps fut découvert le 8 mai 1983, dans la Maple Valley.

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Martina Authorlee (18 ans)
Disparue le 22 mai 1983 dans un hôtel sur le Strip.
Son corps fut découvert le 14 novembre 1984 près d’Enumclaw.

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Cheryl Lee Wims (18 ans)
Disparue le 23 mai 1983 à Seattle.
Son corps fut découvert le 22 mars 1984, au nord de l’aéroport Sea-Tac.

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Yvonne Antosh (19 ans)
Disparue le 31 mai 1983 sur le Strip.
Son corps fut découvert le 15 octobre 1983, près de Lake Sawyer.

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Carrie Rois (15 ans)
Disparue entre le 31 mai et le 13 juin 1983 au sud de Seattle.
Son corps fut découvert le 10 mars 1985 près de Star Lake.

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Constance Naon (21 ans)
Disparue le 8 juin 1983 sur le Strip.
Son corps fut découvert le 27 octobre 1983 au sud de l’aéroport Sea-Tac.

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Kelly Ware (22 ans)
Disparue le 19 juillet 1983 à un arrêt de bus de Seattle.
Son corps fut découvert le 29 octobre 1983 au sud de Seattle.

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Tina Marie Thompson (22 ans)
Disparue le 25 juillet 1983, devant un motel proche de l’aéroport SeaTac.
Son corps fut découvert le 20 avril 1984, près de la l’autoroute 18 et de l’autoroute I-90, à l’est d’Enumclaw.

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April Buttram (17 ans)
Disparue le 18 août 1983, dans le sud de Seattle.
Ses ossements furent découverts entre le 30 août et le 2 septembre 2003, dans un bois proche de Snoqualmie, près de l’autoroute I-90, à environ 40 km à l’est de Seattle.

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Debbie Abernathy (26 ans)
Disparue le 5 septembre 1983, alors qu’elle quittait son appartement pour se rendre dans le centre de Seattle. Son corps fut découvert le 31 mars 1984, à 18 km à l’est d’Enumclaw.

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Tracy Winston (19 ans)
Disparue le 12 septembre 1983, au nord de Seattle.
Ses ossements furent découverts le 27 mars 1986, à Cottonwood Park. Son crâne a été retrouvé en novembre 2005 par un promeneur, dans un bois, au sud-ouest de Seattle, près de la Highway 18 et d’Issaquah.

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Maureen Feeney (19 ans)
Disparue le 28 septembre 1983, à un arrêt de bus de Seattle.
Son corps fut retrouvé le 2 mai 1986, près de l’autoroute I-90 et de North Bend.

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Mary Sue Bello (25 ans)
Disparue le 11 octobre 1983, sur le Strip.
Son corps fut découvert le 12 octobre 1984, à l’est d’Enumclaw.

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Pammy Avent (16 ans)
Disparue le 26 octobre 1983, au sud de Seattle.
Son corps fut découvert le 16 août 2003, près de l’autoroute 410, non loin d’Enumclaw.

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Delise Plager (22 ans)
Disparue le 30 octobre 1983, à un arrêt de bus du sud de Seattle.
Son corps fut découvert le 14 février 1984, près de l’autoroute I-90 et de North Bend.

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Kimberly Nelson (26 ans)
Disparue le 1er novembre 1983, à un arrêt de bus sur le Strip.
Son corps fut découvert le 14 juin 1986, près de l’autoroute I-90 et de North Bend.

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Lisa Yates (26 ans)
Disparue le 23 décembre 1983, dans le sud de Seattle.
Son corps fut découvert le 13 mars 1984 près de l’autoroute I-90 et de North Bend.

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Mary Exzetta West (16 ans)
Disparue le 6 février 1984, dans le sud de Seattle.
Son corps fut découvert le 8 septembre 1985, dans le Seward Park.

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Cindy Smith (17 ans)
Disparue le 21 mars 1984 alors qu’elle faisait du stop sur le Strip.
Son corps fut découvert le 27 juin 1987, près de l’autoroute 18 et du Green River Community College.

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Patricia Barczak (19 ans)
Disparue en octobre 1986, sur le Strip, non loin de l’aéroport SeaTac.
Son crâne fut découvert en février 1993 près de l’autoroute 18, à Auburn.

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Roberta Hayes (21 ans)
Vue pour la dernière fois alors qu’elle quittait une prison de Portland, dans l’Oregon, en février 1987.
Son corps fut découvert le 12 septembre 1991 près de l’autoroute 410, à l’est d’Enumclaw.

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Marta Reeves (36 ans)
Disparue en mars 1990.
Son corps fut retrouvé en septembre 1990, près de l’autoroute 410, à l’est d’Enumclaw.

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Patricia Yellow Robe (38 ans)
Disparue en août 1998. Son coprs fut retrouvé le 6 août 1998, dans un parking du South Park, non loin de l’autoroute 99.

Ridgway a admis avoir tué 4 autres femmes :

  • Jane Doe B-10, décédée entre le 1er janvier 1982 et le 21 mars 1984.
  • Jane Doe B-16, décédée entre le 1er décembre 1982 et le 31 décembre 1985.
  • Jane Doe B-17, décédée entre le 1er décembre 1982 et le 31 décembre 1985.
  • Jane Doe B-20, décédée entre le 6 juillet 1976 et le 31 août 1993.

    B-16 et B-17 avaient été retrouvées le 30 décembre 1985, dans une voiture accidentée découverte au bas d’un talus à Auburn.
    B-16 a été identifié en 2002, il s’agit de Sandra Majors, portée disparue depuis 1982 quand elle avait 20 ans.
    B-17 a été identifié en 2023, elle s’appelait Lori Anne Razpotnik et s’était enfuie de chez elle à 15 ans en 1982.

Mode opératoire

Les victimes, qui étaient pour la plupart des prostituées, ont toutes été étranglées. « Parce que c’était plus personnel et plus gratifiant que de leur tirer dessus ».

Ridgway se souciait peu de la couleur ou du physique de ses victimes. Il voulait juste « tuer des femmes ».

Gary Ridgway proposait souvent à ses victimes plus que le « tarif habituel » pour être sûre qu’elles montraient dans son véhicule. « Ça n’avait pas d’importance parce que je savais que je n’aurais pas à les payer de toute façon ».
Généralement, il gardait un pack de bière dans son pick-up et en proposait une à sa victime pour qu’elle se détende. Il mettait en évidence quelques jouets de son jeune fils, sur le tableau de bord. Il lui arrivait également de « sortir » avec une fille plusieurs fois avant de décider de la tuer, pour qu’elle lui fasse confiance.
« Les femmes, elles me prenaient pour un pauvre type… Je ressemble à quelqu’un d’ordinaire… Et je faisais tout pour que les prostituées se sentent à l’aise avec moi… Mon apparence contredisait ce que j’étais vraiment. »
Il rencontra beaucoup de prostituées qu’il ne tua pas afin qu’elles lui servent d’alibi au cas où il aurait été soupçonné par les enquêteurs.

Certaines victimes ont été assassinées dans la nature, sur le sol, après que Ridgway a étendu une couverture qu’il transportait dans son pick-up. Certaines victimes ont été assassinées à l’arrière de son véhicule.

Lorsqu’il vécut près du Strip, dans sa petite maison de Military road, Ridgway emmena souvent ses victimes chez lui. Il leur montra la chambre de son fils pour leur « prouver qu’il était un homme « normal » qu’elles n’avaient pas à craindre.
Là, il leur demandait d’uriner avant de coucher avec lui. Certaines filles pensèrent sans doute que c’était là un fantasme bizarre. En fait, il ne voulait pas qu’elles urinent sur son lit lorsqu’il les étranglerait (les victimes de strangulation souffrent habituellement d’incontinence).

Il avait un rapport sexuel en se plaçant derrière elle. De cette manière, il était plus simple pour lui de les surprendre en passant son bras autour de leur cou pour les asphyxier : une technique qu’il avait apprise à l’armée.

Il avait été fou de rage lorsque certaines de ses victimes l’avaient mordu ou griffé. Il avait alors décidé de les attacher avec des cordes, un t-shirt, une ceinture ou une serviette.
Il avait même fait couler de l’acide de batterie sur son bras après que Marie Malvar l’a griffé au sang, pour cacher sa blessure.

Il planifiait à l’avance comment et où il allait se « débarrasser » des corps de ses victimes. « Je les traînais en dehors de ma maison dans un plastique ou sur une vieille couverture et je les mettais dans mon pick-up. Je m’en débarrassais immédiatement ».

Ridgway déshabillait souvent ses victimes une fois qu’elles étaient mortes, avant d’abandonner leur corps, puis jetait les vêtements dans des bennes destinées à recueillir les habits usagés pour des associations caritatives, afin que les policiers ne trouvent pas son sperme. Il coupait les ongles des victimes qui l’avaient griffé pour ne pas laisser le moindre morceau de peau.
Il prenait également le temps de nettoyer ses pick-up et sa maison afin d’effacer toutes traces de ses victimes.
Il abandonnait les corps dans des endroits isolés, dans des ravins, dans les bois ou près d’autoroutes non loin de la Green River ou de l’aéroport de Sea-Tac. Il a fréquemment abandonné plusieurs victimes dans un même endroit.
Il laissait aussi des mégots de cigarettes et des chewing-gums usagés, trouvés çà et là, sur les lieux où il abandonnait les corps, pour embrouiller les enquêteurs. Il prenait parfois des publicités de motels ou de location de voiture à l’aéroport et les laissait là aussi, pour faire croire qu’il était un voyageur.

Ridgway n’a jamais gardé aucun trophée ou souvenir de ses meurtres chez lui, contrairement à la majorité des tueurs en série. Il lui arrivait toutefois de voler les bijoux de ses victimes, puis de les laisser dans les toilettes des femmes de l’entreprise Kenworth, où il travaillait. « J’adorais lorsque je voyais quelqu’un marcher avec l’un des bijoux qu’elle avait trouvés dans les toilettes ».

Motivations

Ridgway n’est pas fou. Ces avocats n’ont même pas tenté de le suggérer. Il n’est pas non plus un génie et a même un QI légèrement en dessous de la moyenne. Il était pourtant doté d’une excellente mémoire… pour certaines choses et pas d’autres. Et il a été capable de préméditer ses meurtres longtemps à l’avance.

C’est parce qu’il est un sociopathe que Ridgway est parvenu à confondre le détecteur de mensonges, un appareil qui détecte le stress. Il ne ressentait aucun remord, aucun regret, et était même fier de ses crimes. « J’étais très relax… J’étais tranquille et j’ai répondu aux questions sans me faire de mouron… »
Ridgway a admis aux psychologues qui l’ont interrogé qu’il aurait tué son épouse, sa mère, son fils et quiconque l’aurait empêché de « survivre » ou de continuer à tuer. Il ne l’avait pas fait parce qu’il ne voulait pas se faire prendre et aller en prison.
Ridgway est un être froid, totalement dénué d’émotion, une machine à tuer.
Nombreuses furent les victimes qui le supplièrent de ne pas les tuer, en parlant de leurs enfants ou de leur famille. Mais Ridgway s’en moquait.

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Le sociopathe typique, Gary Ridgway ne se souvenait pas de toutes ses victimes. Selon lui, il en avait tué tellement qu’il « avait du mal à faire le compte ». Il n’a jamais voulu connaître leur nom, ni quoi que ce soit d’elles, car il les considérait uniquement comme des « objets jetables après utilisation ».
Ridgway ne se souvenait ni des visages ni des noms de ses victimes. Il se rappelait tous les véhicules qu’il avait possédés, des maisons où il avait vécu étant enfant, de ses changements de postes à la Kenworth, des endroits précis où il avait abandonné les corps, de la météo les jours où il avait tué. Il se souvenait des objets, mais pas des personnes vivantes.
Ses victimes n’avaient pas la moindre importance pour lui. Elles n’avaient eu pour lui que quelques minutes d’existence, le temps qu’elles le satisfassent sexuellement, puis étaient devenues des « objets jetables ».
Il reconnaissait les endroits sur des photos, mais jamais les visages.

Il affichait un mépris immense pour les femmes, et plus particulièrement pour les prostituées.
Il était littéralement obsédé par les prostituées, une fixation qui ressemblait à une relation amour / haine. Ses voisins l’entendaient souvent se plaindre des prostituées qui travaillaient dans son quartier, mais il lui arrivait très souvent de requérir leurs services.
Ridgway avait un appétit sexuel inhabituel. Ses 3 ex-épouses (Judith Lynch a divorcé en 2003) et plusieurs de ses petites amies expliquèrent aux journalistes qu’il était sexuellement insatiable et qu’il voulait coucher avec elle plusieurs fois par jour (comme Albert DeSalvo). Il lui arrivait fréquemment de vouloir le faire dans un endroit public ou dans les bois, même dans les endroits où certains corps avaient été découverts.
Ridgway a expliqué avoir eu des rapports avec des centaines de femmes durant sa vie et ne se souvenait plus lesquelles avaient été ses victimes et lesquelles il avait laissé partir sans leur faire de mal.

Ridgway avait le comportement classique des tueurs en série : il aimait tuer et tuer encore, car le meurtre lui donnait une sensation de pouvoir et de domination qui lui manquait dans sa vie de tous les jours. Il se sentait dominé par sa mère et ses épouses, et il voulait redevenir « le maître ».

Il enterrait les corps de ses victimes dans des endroits isolés afin que les corps ne soient pas retrouvés et qu’il puisse revenir sur les lieux pour se souvenir du plaisir qu’il avait ressenti en les assassinant.
Ridgway pensait que les corps de ses victimes lui appartenaient, aussi longtemps qu’ils n’étaient pas découverts par la Force spéciale. « Une personne très belle qui était ma propriété… heu… ma possession, quelque chose que j’étais le seul à savoir, et qui me manquait lorsqu’elle était retrouvée ou que je la perdais ». Il expliqua que c’était la raison pour laquelle il avait transporté certains squelettes jusqu’en Oregon. Il ne voulait plus que la Force Spéciale ne trouve aucune de ses « possessions ». Les cadavres étaient à la fois un fardeau dont il voulait se débarrasser et un trésor qu’il voulait garder.

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Lorsque les policiers l’interrogèrent en 2001 et 2003, Ridgway prit plaisir à leur raconter ses crimes. Il parlait d’une manière mécanique et très froide, n’éprouvait pas le moindre remord et tenta de minimiser ses actes. Il nia avoir prémédité ses meurtres.

De manière très classique pour un tueur en série, il accusa les victimes de l’avoir provoqué en lui demandant de se presser ou en ne semblant pas apprécier le rapport sexuel. Elles l’avaient « rendu fou », c’était leur faute…
C’était également la faute de ses collègues féminines s’il n’avait jamais obtenu de promotion à la Kenworth Company. C’était la faute de ses deux premières épouses s’il avait divorcé. Rien n’était jamais sa faute.

Certaines choses l’énervaient énormément et la seule manière qui existait pour relâcher la pression était de tuer de femmes…
En fait, il finit par admettre qu’il aimait tuer et qu’il le faisait uniquement par plaisir. « Je voulais seulement coucher avec elles et les tuer ».

Ridgway, comme de nombreux autres tueurs en série, est devenu graduellement de plus en plus pervers et ses perversions ont empiré. Adolescent, il s’est frotté aux filles et s’exposait devant ses voisines, puis, il est devenu voyeur et s’est mis à suivre des jeunes femmes. À l’âge adulte, il a violé et tué pour ressentir un plaisir sexuel. Et finalement, il est devenu nécrophile.
Ridgway a admis avoir eu des rapports sexuels avec les cadavres d’environ dix de ses victimes. « Je devais les enterrer et les emmener très loin pour ne pas revenir et avoir un rapport sexuel avec elles. J’avais un besoin de faire ça. C’était un soulagement sexuel pour lequel je n’avais pas besoin de payer. Peut-être que ça me donnait un pouvoir sur elles ».
« Je sortais du boulot et j’allais coucher avec elles. Et ça pouvait durer un ou deux jours jusqu’à ce que je ne puisse plus, jusqu’à ce que les mouches arrivent. Alors, je les enterrais et les recouvrais. Et alors, j’en cherchais une autre. Parfois, j’en tuais une un jour et une autre le lendemain, alors je n’avais pas à revenir à la première ».

Ridgway a expliqué qu’un week-end, il avait tué une victime alors que son fils, qui avait alors 8 ans, était dans la voiture. Il l’avait emmenée près de l’aéroport de SeaTac et, alors que le garçon était resté dans la voiture, il avait étranglé la jeune femme. Lorsqu’il était revenu à la voiture, son fils lui avait demandé où était « allée la femme » et il lui avait répondu qu’elle était repartie chez elle.
Une autre fois, il était revenu à un endroit où il avait abandonné un corps pour avoir un rapport nécrophile. Son fils dormait dans son pick-up, à 10 m de là. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il aurait fait si son fils s’était réveillé et l’avait menacé de tout raconter, Ridgway a hésité.
– « L’auriez-vous tué ? »
– « Non… Enfin… Peut-être que je l’aurais fait »
Il expliqua qu’il ne revenait pas vers toutes ses victimes. Il « punissait » celles qui s’étaient débattue et l’avaient mis en colère en les abandonnant seules dans un endroit désert et reculé.

Ridgway affirmait que sa colère était une réaction normale envers sa seconde épouse, qui n’avait plus voulu de lui.
Mais après son divorce, Ridgway était sorti avec plusieurs femmes et avait eu de nombreuses partenaires sexuelles. Il ne s’était pas arrêté de tuer pour autant.

« Parfois, le besoin de tuer n’était pas là. C’était parce que ça avait été un bon jour au travail. Quelqu’un me tapait dans le dos en me disait que j’avais bien travaillé, ce qui était rare. Ou bien c’était le jour de mon anniversaire… ou simplement parce que je n’avais pas le temps de les tuer et de les emmener quelque part ».

Gary Ridgway avait une relation « inappropriée » avec sa mère, Mary. Un jour, alors qu’il avait 13 ou 14 ans, elle l’avait humilié et stimulé sexuellement en le lavant après qu’il a mouillé son lit. « Elle m’a dit ‘Seuls les bébés mouillent leur lit’. Elle m’a humilié. Je ne ressentais pas beaucoup d’amour à cette époque ». Mais sa mère avait passé plus d’un quart d’heure à laver et essuyer son sexe, se souciant peu de son érection. Il lui était également arrivé de se présenter à lui à moitié nue. Ridgway eut du mal à admettre qu’il avait été excité sexuellement en la voyant.
Il insistait sur le fait qu’il n’avait jamais touché sa mère, mais qu’il en avait eu envie. Tout comme il avait eu envie de la poignarder, bien qu’il n’ait – soi-disant – jamais ressenti de colère envers elle !

Ridgway connaissait Carol Christensen et l’appréciait, car elle avait été « gentille et patiente » avec lui. Il savait qu’elle avait une petite fille et un nouvel emploi. Le 3 mai, il l’avait emmenée chez lui mais, contrairement aux fois précédentes, elle lui avait demandé de se dépêcher parce qu’elle était pressée de rentrer chez elle. Cela l’avait rendu fou de rage et il l’avait étranglée. « J’ai été obligé de la tuer… »
Il l’avait ensuite rhabillée et avait tranquillement bu la bouteille de Lambrusco pour se détendre. Il avait pris la bouteille vide, les truites que quelqu’un lui avait offertes ainsi qu’une saucisse dans son frigo, et avait conduit le corps de Carol Christensen jusqu’à la Maple Valley. « J’ai laissé le poisson et la saucisse pour attirer les animaux. Je n’en voulais pas parce que je ne cuisine pas ». Il voulait également que la scène du crime soit différente des autres, afin de confondre les enquêteurs.
Elle est la seule victime qui a provoqué une once de remords chez Ridgway. « J’ai mis le sac à provisions sur sa tête et je me suis allongé à côté d’elle… J’ai pleuré parce que je l’avais tuée ».
(Ce jour-là, Ridgway a eu énormément de chance. Il a croisé une voiture de police qui n’a pas tourné dans la rue qu’il venait de quitter et Matt Haney a garé sa voiture à moins d’1 km de l’endroit où Ridgway avait laissé le corps de la jeune femme).

Ridgway a affirmé ne plus avoir tué après 1985… puis a avoué avoir menti. « Après 1985, j’avais une nouvelle femme qui s’occupait de moi ». Selon lui, lorsqu’il se sentait en colère, il tondait la pelouse. Quand on lui demanda pourquoi il n’avait pas admis où se trouvaient les corps dès 1985, il répondit qu’il ne voulait pas aller en prison.

Tout se rapporte toujours à lui.

Lorsque les familles des victimes l’ont traité de «démon», de «mal absolu», Ridgway a répondu qu’elles avaient raison. Mais ça n’était «pas sa faute». Il avait tué «par manque d’amour»
Et pourtant, il avait expliqué à Reichert quelques semaines plus tôt qu’il a tué ses victimes parce que : « J’avais un appétit insatiable, parce qu’elles étaient prostituées. Je voulais les tuer… Je voulais les contrôler… Vous ne pouvez pas contrôler les gens sans les tuer… Je les détestais ».
Pour Ridgway, son manque de compassion pour les autres était dû à son « incapacité à lire » ! Il voulait trouver n’importe qu’elle excuse pour ne pas assumer la responsabilité de ses crimes.

Ridgway est un homme banal et minable qui prenait plaisir à assassiner des femmes sans défense, dans un tel état de désespoir qu’elles montaient dans le véhicule d’un homme qui leur était totalement étranger, afin de vendre leur corps pour 30 misérables dollars.

Citations

« J’en ai tué quelques-unes dehors. Je me souviens avoir laissé les corps de chaque femme aux endroits où on les a trouvés. J’ai tué la plupart dans ma maison près de Military road et j’en ai tué beaucoup dans mon camion, pas loin de là où je les avais ramassées » : Ridgway, parlant nonchalamment de ses victimes.

« J’ai choisi des prostituées comme victimes parce que je déteste la plupart des prostituées et je ne voulais pas les payer pour du sexe. Je les ai aussi choisies parce qu’elles étaient faciles à prendre sans se faire remarquer. Je savais qu’on ne déclarerait pas leur disparition avant un bon moment, voir jamais. J’ai choisi des prostituées parce que je pensais que je pourrais en tuer autant que je voulais sans jamais être arrêté » : déclaration de Ridgway au juge.

« – Je les détestais… Je m’en foutais totalement d’elles… Elles étaient toutes des détritus pour moi, des ordures…
– Pourquoi ?
– Les femmes ont toujours eu le contrôle sur moi. Elles m’ont utilisé… Je n’ai jamais eu d’amour. Personne ne m’a aimé. Alors, je les ai toutes baisées » : Ridgway, interrogé par un enquêteur.

« Je vais avec une personne qui est d’accord pour avoir un rapport et ensuite, je la tue. Je ne suis pas un de ces gars qui viole et qui tue des femmes. Ça, c’est des pauvres types. Je n’ai aucune considération pour eux. Je ne suis pas un violeur. Je suis un meurtrier, pas un violeur » : Ridgway expose son sens des valeurs…

« Vous savez, je vous ai rendu un service, à vous, les flics. Tuer des prostituées que vous n’arriviez pas à contrôler, alors que moi, j’y arrive. Vous ne pouvez pas leur faire de mal. Vous les arrêtez, vous leur passez les menottes, peut-être que vous les secouez de temps en temps, mais ça s’arrête là. Mais vous n’arrivez pas à stopper le problème. Moi, je vous faisais une fleur… Dès qu’elles sont dehors après avoir payé une amende, elles se retrouvent sur le trottoir avec une nouvelle identité et vous, vous avez toujours le même problème. Moi, j’avais trouvé la réponse. » : Ridgway, interrogé par un enquêteur.

« Bien sûr, je suis désolé d’avoir fait ça, mais je ne tuais pas des personnes » : Gary Ridgway, le tueur en série typique.

Bibliographie

Livres en francais :

La rivière rouge sang
Résumé : Ann Rule a passé 20 ans à suivre cette affaire, côtoyant les policiers de la Force Spéciale et les encourageant malgré leur déprimant manque de résultat. Ann Rule vivait dans la région à l’époque et certains corps ont été découverts à moins de 2 km de chez elle.
Critique : Rule a gardé la moindre coupure de presse, la moindre note durant toutes ses années et, lorsque Ridgway a finalement été arrêté, elle a parcouru les milliers de pages des rapports de police, les photographies et les cartes, et les confessions du tueur. Elle a interrogé les familles et les amis des victimes afin d’en savoir plus sur chacune d’elle. Car, contrairement à d’autres auteurs de « True Crime », elle s’attache bien plus aux victimes qu’au tueur. Elle ne fouille pas trop la psychologie de l’assassin, il n’y a pas de course poursuite, ni de détails sanguinolents. Ce sont des faits, non romancés, des cadavres, une longue enquête : la vérité n’a rien de fascinant ni d’original.
Ann Rule est une des seules (peut-être LA seule) à comprendre que dans toutes ces histoires abominables de meurtres, l’important est de rendre la vie aux victimes, en parlant d’elles, de leurs familles et de leurs amis. Car ce sont les victimes qui sont importantes, pas Ridgway. La grande majorité était des prostituées, qui avaient – par définition – une vie misérable, remplie de souffrance et de désespoir. Ce sale type s’en est pris aux plus faibles des plus faibles. Dans ce livre, pas question de le glorifier en ne parlant que de lui, en créant une histoire « palpitante » avec ces crimes.

Le tueur de la Green River : L’histoire vraie d’une enquête
Résumé : « Écrit par le propre fils de l’enquêteur, le journaliste Jeff Jensen, Le Tueur de la Green River est un ouvrage unique sur le tueur le plus tristement célèbre des Etats-Unis, dans la lignée de romans graphiques tels que Le Chasseur de Darwyn Cooke, ou encore From Hell d’Alan Moore. Jonathan Case (Dear Creature) dessine avec sobriété et pudeur l’histoire de cette saga familiale et de cette chasse à l’homme unique, rendant hommage avec brio aux familles de victimes que Gary L. Ridgway aura endeuillées ».

Livres en anglais :

The Search for the Green River Killer
Résumé : Carlton Smith, auteur reconnu de « True Crime », explique en détails comment 48 meurtres de femmes entre 1982 et 1985 n’ont pas pu être résolus par la police du comté de King.
Critique : Ce livre a été publié 10 ans avant que Ridgway ne soit arrêté et n’est donc consacré qu’à l’enquête. Les deux auteurs abordent tous les points de l’affaire. Ils décrivent les vies misérables des victimes, leurs disparitions et les découvertes de leurs corps. Ils expliquent l’enquête en elle-même et les difficultés qu’ont rencontrées les enquêteurs, à cause du style de vie des victimes, du manque de personnel et de finances, des erreurs commises au départ par les policiers, de l’absence de communication entre les différentes juridictions de police, des médias qui ont entravé l’affaire en tentant de l’exploiter, et des conflits politiques…
Ils n’oublient rien des détails de l’affaire, le profil du FBI, la médium Kubik-Patten, les suspects (dont Ridgway, même s’il n’est pas nommé), la proposition d’aide de Ted Bundy…
Sans doute le livre le plus complet sur cette affaire.

The Riverman: Ted Bundy and I Hunt for the Green River Killer
Résumé : Robert Keppel, qui avait participé à l’arrestation de Ted Bundy, l’avait également interrogé en prison. Une sorte de lien s’était noué entre eux et, en 1982, Bundy a proposé à Keppel de l’aider à arrêter le tueur de la Green River.
Critique : Cet ouvrage est bien plus consacré à Bundy qu’au tueur de la Green River. Bundy y spécule et pontifie sur les mobiles et les méthodes du tueur… qui seraient évidemment proches des siennes. Bundy est aussi répugnant qu’à son habitude, mais il donne à Keppel, de manière involontaire, beaucoup d’informations captivantes sur les tueurs en série en général. Keppel a écrit cet ouvrage avant tout pour donner au lecteur une idée des difficultés inhérentes à une enquête sur des meurtres en série (particulièrement lorsqu’elle est multijuridictionnelle), et à l’interrogatoire d’un tueur en série aussi égocentrique que Bundy.

Chasing the Devil: My Twenty-year Quest to Capture the Green River Killer
Résumé : L’ancien enquêteur et ex-shérif du Comté de King explique avec ses propres mots comment il a vécu une enquête longue de 20 ans, qui l’a littéralement obsédée. Il règle aussi quelques comptes avec des idées reçues et des contre-vérités.
Critique : David Reichert décrit son acharnement à suivre toutes les pistes, sa frustration lorsqu’il réalisait qu’elles ne menaient à rien ou qu’un suspect était innocenté… Il met également « les pendules à l’heure » : il défend le travail de la Force Spéciale, si souvent critiquée par les familles des victimes et la population. On sent très bien sa colère envers les journaux, les politiques et le FBI, qui, au lieu de soutenir les policiers, passaient leur temps à interférer dans l’enquête et à vilipender les enquêteurs. Il exprime aussi son enthousiasme devant l’évolution des techniques scientifiques, qui ont finalement permis l’arrestation de Ridgway… Reichert offre son propre point de vue sur l’enquête, très intéressant même s’il est forcément subjectif.

Gary Ridgway: The Green River Killer
Résumé : Une équipe de journalistes qui a suivi l’affaire depuis 1982 relate les meurtres du tueur de la Green River, la plus longue affaire non classée des États-Unis… jusqu’à l’arrestation de Gary Ridgway et sa condamnation en 2003.
Critique : Les journalistes couvrent l’affaire dans sa totalité et ont publié ce livre 20 jours après la condamnation de Ridgway. Il est plus consacré à Ridgway que les autres ouvrages, abordant par exemple son enfance et ses jeunes années. Il décrit, évidemment, les crimes, les victimes et l’enquête menée par les policiers de la Force Spéciale, ainsi que l’évolution des techniques ADN qui ont permis de le confondre.
Aux États-Unis, une partie du montant des ventes de ce livre a été reversée à une association caritative qui crée des refuges pour les prostituées, les fugueuses et les SDF.

Filmographie

Riverman
Réalisé par Bill Eagles, d’après le livre de Keppel et Birnes.
Ce téléfilm est principalement consacré au jeu du chat et de la souris qui s’est joué entre Bundy et Keppel, plus qu’à l’arrestation de Ridgway. Il a parfois un côté documentaire sombre et réaliste.

Capture of the Green River Killer
Une mini-série en 2 épisodes de très bonne qualité, diffusée en 2008. Inspirée du livre de David Reichert (« Chasing the Devil: My Twenty-Year Quest to Capture the Green River Killer »), elle suit l’enquête en détail de 1982 à l’arrestation de Ridgway. L’histoire colle au plus près de la réalité, tout en montrant à quel point l’enquête a obsédé Reichert et miné les vies des enquêteurs.

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En avril 2004, l’émission « Envoyé Spécial » a diffusé un documentaire sur l’affaire du tueur de la Green River. On y voit notamment comment le shérif Reichert amadoue Ridgway simplement en lui expliquant qu’ils ont le même âge, ont grandi aux mêmes endroits et ont vécu dans le comté de King. « Nous aurions pu être voisins ou amis… »

En 2106 et 2022, RMC Story a diffusé le documentaire « Mon oncle, le tueur de la Green River », où les proches de Ridgway (ses nièces et belles-soeurs) racontent l’homme qu’elles ont côtoyé et comment elles ont cru à son innocence. En parallèle, les familles des victimes expliquent le cauchemar qu’elles ont vécu durant des années.

Liens

– Seattle : le site officiel de la ville
– Le bureau du shérif du Comté de King : le site officiel
– L’affaire des « Green River killings » sur le site d’un journal local : l‘enquête du Seattle Times (en anglais)
– Un article de 2005 sur les prostituées de Seattle : article traduit

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