Article mis à jour le 16 octobre 2015

Les procès de tueur en série se suivent en Afrique du Sud…

Le procès des tueurs du Bruma Lake, Simon Majola et Themba Nkosi était à peine terminé (ils ont été condamnés à la prison à vie) à la Haute Court de Johannesburg, qu’un autre commençait : le tueur en série de Nasrec (banlieue de Johannesburg), Lazarus Tshidiso Mazingane, est jugé en ce moment.

Mazingane, 27 ans, est accusé, entre autre, de 17 meurtres et de 22 viols. Il a étranglé ses victimes avec leurs propres vêtements, sur une période de 5 ans, entre mars 1995 et son arrestation en octobre 1998.

Né à Soweto, il travaillait dans une usine de charbon et vivait dans un petit logement que lui louait son employeur, à Orange Farm.

Il semble qu’en avril 1993, il ait aidé son employeur à brûler le corps de l’épouse de ce dernier, que son employeur avait tuée lors d’une dispute.

603392-carte-johannesburgLazarus Mazingane a assassiné sa première victime, Margaret Dineo Mollo, le 6 mars 1995. Il a tué sa seconde victime, non identifiée, dès le lendemain.

Le 6 mai 1996, il a brutalement violée et assassinée une jeune adolescente qui se rendait à l’école, Prudence Miller.

Alors que les années passaient, il semble qu’il ait commencé à utiliser une arme à feu plutôt que l’étranglement. Il aurait également volé les voitures de plusieurs personnes en les menaçant avec une arme, le long des autoroutes de la région de Nasrec.

Lazarus Mazingane aurait souvent agit avec un complice.

Son procès est l’un des plus grand qui ait jamais eu lieu en Afrique du Sud : 300 témoins doivent s’y présenter, la plupart pour l’accusation.

Des femmes se sont mises à pleurer en désignant Mazingane comme l’homme qui les avait violées et avait même volées certaines.
Il a traité les témoins de menteuses.

Des experts ont présentés des résultats de tests d’ADN reliant Lazarus Mazingane à certains des meurtres.

Le procureur n’est toutefois parvenu à faire avouer à Mazinge que l’agression de sa propre épouse, Elizabeth Dipuo Malatji, qu’il a frappée et battue jusqu’à ce qu’elle perde conscience.

Mazingane a nié avoir offert à une ex-petite amie deux bagues en or ayant appartenu à l’une de ses victimes.

Il a également nié avoir jamais possédé une arme à feu, malgré les témoignages de 6 personnes (dont son ex-femme) affirmant le contraire. La même arme à feu a été utilisée dans plusieurs des meurtres.

Le procureur a demandé à Mazinge pourquoi, selon lui, tous ces gens mentaient. Mazinge a répondu qu’il ne savait pas mais qu’il était très étonné.
Le procureur lui a montré les photographies de huit de ses victimes, mutilées, assassinées en 1996. Lazarus Mazingane a alors affirmé que la police avait « pris » son sperme et l’avait placé sur le sexe de ses victimes. Mais il n’a pas pu expliquer comment…
Le procès devrait se terminer aux alentours du 7 octobre.