Article mis à jour le 11 octobre 2017
Le tueur en série américain Orville Lynn Majors est mort à 56 ans selon l’administration pénitentiaire de l’Indiana. Natif de cet état, le serial killer avait été condamné à 360 années d’emprisonnement pour six meurtres de personnes âgées.
Selon la direction de la prison d’état de l’Indiana, Majors avait des problèmes pour respirer et s’était évanoui dans sa cellule. Le personnel a tenté en vain de le réanimer avec un défibrillateur. Il a été transporté à l’hôpital Franciscan Health de Michigan City, où il a été déclaré mort.
L’autopsie a révélé qu’il présentait des problèmes cardiaques et était décédé de causes naturelles.
Orville Lynn Majors, qui était auparavant infirmier, avait été reconnu coupable en 1999 des meurtres de six de ses patients à l’hôpital du comté de Vermillion, dans la petite ville de Clinton, dans l’Indiana (à l’ouest d’Indianapolis). Il leur avait injecté une surdose d’épinéphrine et du chlorure de potassium qui avait provoqué des arrêts cardiaques.
Bien que Majors n’ait été condamné « que » pour six meurtres, les enquêteurs avaient à l’époque compilé une liste de plus de 150 morts suspectes dans cet hôpital.
Une infirmière avait fait remarquer que Majors travaillait systématiquement quand la majorité des patients décédés avaient eu des arrêts respiratoires ou cardiaques. Des études statistiques avaient lié Orville Lynn Majors à 130 des 147 décès survenu à l’hôpital, entre mai 1993 et mars 1995, dans l’unité des soins intensifs. Le taux de mortalité de l’unité était passé à 120 par an en 1994, contre 31 au début de la décennie.
Une quinzaine de corps avaient été exhumés durant l’enquête, qui avait duré 2 ans et demi, mais le procureur avait préféré ne garder les « cas » pour lesquels les preuves étaient les plus solides.
Les familles d’environ 80 patients morts alors que Majors travaillait à l’hôpital du comté de Vermillion avaient intenté des poursuites pour cause de « mort injustifiée ». La plupart avaient été réglées par un fond d’indemnisation de l’Indiana pour les patients. L’hôpital avait été condamné à une amende de 80 000 $ pour négligence et violations du code de conduite, il avait ensuite changé de nom et avait été confié à une entreprise privée.
On ne connaît pas clairement le mobile d’Orville Lynn Majors pour ses meurtres. Toutefois, des témoins ont affirmé qu’il leur avait dit que les personnes âgées étaient « des déchets » et parlait des patients et de leurs familles comme de «cas sociaux» et de «pleurnicheuses».