Article mis à jour le 19 avril 2016

Le quinquagénaire comparaît en appel devant la cour d’assises du Var pour l’enlèvement suivi de la mort d’une jeune lycéenne et de trois prostituées, en 2008. 

Il a été condamné en première instance à la plus lourde peine du code pénal : la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. A partir de lundi, et durant cinq semaines, le tueur en série marseillais Patrick Salameh sera jugé en appel devant la cour d’assises du Var. Agé de 58 ans, cet ancien chef de chantier a été condamné en 2014 et 2015, pour la disparition de trois prostituées et une lycéenne, lors de deux procès distincts, devant les assises des Bouches-du-Rhône. Cette fois, les deux affaires seront jugées en même temps.

Deux procès, en 2014 et 2015.
En mars 2014, Patrick Salameh est condamné une première fois à la réclusion à perpétuité, reconnu coupable d'”enlèvement, viol et séquestration, suivis de mort” de trois prostituées, portées disparues entre octobre et novembre 2008 à Marseille, et avec lesquelles il a eu des relations tarifées. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Il était aussi jugé pour la séquestration et le viol d’une quatrième, Soumia. A l’époque, l’avocat général Gilles Rognoni avait affirmé discerner l’un des plus grands tueurs en série français derrière l'”hyper-normalité” apparente de cet homme marié et père de deux fils.

En octobre 2015, il est cette fois jugé pour l’enlèvement suivi de la mort d’une jeune lycéenne de la cité phocéenne, Fatima Saiah, dont le corps n’a, lui non plus, jamais été retrouvé. Patrick Salameh a écopé, là aussi, de la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocate générale, Martine Assonion, avait alors dressé le portrait d’un homme à la “personnalité limite”, “centré sur sa personne”, n’ayant “rien à faire des autres”.

Fatima, première victime présumée.
Si le procès de la disparition de Fatima Saiah s’est tenu après celui des trois prostituées, la lycéenne marseillaise est pourtant la première victime présumée de celui surnommé “le tueur en série de Marseille”. Le 7 mai 2008, elle se rend à un rendez-vous pour du baby-sitting, près du métro Malpassé, dans les quartiers Nord de la ville. Son petit ami de l’époque, Meddy, l’accompagne jusqu’à la station. Deux heures après l’heure de la rencontre, il reçoit un texto : “J’ai rencontré une ancienne copine, je serai de retour ce week-end”. C’est le dernier signe de vie de la jeune fille de 20 ans.

La disparition des trois prostituées.
Dans la cité phocéenne, cinq mois plus tard, le 5 octobre 2008, disparaît une première prostituée, Iryna, âgée de 42 ans et d’origine ukrainienne. Le 22, c’est au tour de Cristina, Roumaine de 23 ans, de disparaître, puis de Zineb, Algérienne de 28 ans, le 7 novembre.

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