Article mis à jour le 12 octobre 2015
La police a abattu un spree killer qui avait fait 5 victimes en 6 jours en Caroline du Sud alors qu’il se cachait chez des amis.
Patrick Tracy Burris, 41 ans, a été tué par policiers qui avaient été appelés sur les lieux au sujet d’une voiture de sport d’aspect « louche », à Gastonia, Caroline du Nord, à environ 45 kilomètres de la ville de Gaffney, où les victimes avaient été assassinées.
Des analyses balistiques sur l’arme et les balles retrouvées sur Burris ont permis de déterminer que ce pistolet avait bien été utilisé pour abattre les 5 victimes.
Selon la police, Burris avait un long casier judiciaire et avait été libéré sur parole en avril dernier, après avoir passé 8 ans en prison. Il avait déjà été inculpé pour vol, falsification et effraction dans plusieurs états du sud et de l’est des États-Unis.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la mort du spree killer, le chef Reggie Lloyd, une copie du casier judiciaire de Burris à la main, s’est même permis d’affirmer : “Ca fait dans les 25 pages. A un moment, il va falloir que le système judiciaire nous explique pourquoi ce suspect était dehors dans la rue”.
Les enquêteurs ne savent toujours pas pourquoi Patrick Burris, voleur et arnaqueur patenté en liberté sur parole, est soudain devenu un assassin de sang froid.
Les meurtres ont eu lieu dans un périmètre de 15km dans le comté de Cherokee, tout autour de la petite ville de Gaffney, 13 000 habitants.
La première victime était un cultivateur de pêches, Kline Nash, 63 ans, assassiné chez lui le 27 juin. Il a été cambriolé.
Le 1er juillet, Hazel Linder, 83 ans, et sa fille Gena, une enseignante de 50 ans, ont été découvertes attachées chez Hazel, abattues de plusieurs balles.
Le lendemain, Stephen Tyler, 48 ans, et sa fille de 15 ans, Abby, ont été abattus dans le magasin de meuble que tenait Stephen, à Gaffney.
Le comté de Cherokee vivait dans la peur et l’hystérie depuis une semaine. Le portrait robot du tueur était placardé dans tous les commerces. Plus de 200 policiers locaux, d’état et fédéraux avaient envahis la région pour chasser le spree killer. Le Sénateur de l’état avait prévenu que les habitants “se méfiaient et avaient sorti leurs armes”. Les enquêteurs avaient conseillé aux VRP de ne pas venir travailler dans la région et aux amis de ne pas se présenter à l’improviste chez les habitants.
Les résidents de la région de Gaffney ont exprimé leur soulagement après l’annonce de la mort du tueur.
Un couple avait appelé la police le lundi 6 juillet pour notifier la présence d’une voiture de sport inconnue dans leur quartier. Mike et Terri Valentine se méfiaient de tout car le tueur de Gaffney n’avait agit qu’à quelques dizaines de kilomètres de chez eux.
Deux personnes qu’ils voyaient parfois dans le quartier étaient sorties du véhicule pour entrer dans une maison, suivies par un troisième homme qui ressemblait à la description du tueur : la quarantaine, grand, costaud, mal rasé, les cheveux poivre et sel, et portant une casquette de baseball. L’homme paraissait complètement saoul.
Les policiers étaient entré dans l’habitation, suspectant d’abord un cambriolage. Ils avaient demandé aux trois personnes de s’identifier. L’un des policiers avaient découvert qu’un mandat d’arrêt pour conduite sans permis avait été lancé contre l’homme saoul, Patrick Burris, et lui avait fait part. L’homme avait alors sorti une arme et tiré sur le policier, le blessant à la jambe. Son collègue avait riposté.
« J’ai entendu quelqu’un crier “Baissez votre arme”, puis un coup de feu. Ensuite ‘bam, bam, bam, bam’. Et puis après, tout le comté de Gaston était là”, explique Terri Valentine.
Le couple va recevoir la récompense (près de 35 000 $) qui avait été promise pour une information menant à l’assassin.