Article mis à jour le 11 octobre 2015
En décembre 2008, plusieurs articles paraissaient dans la presse française et allemande au sujet de la mystérieuse « femme sans visage » allemande, le « Fantôme de Heilbronn« .
Cette tueuse en série venait de faire une nouvelle victime, la septième en 15 ans. Son ADN avait été prélevé sur des dizaines de scènes de crime, meurtres, vols, cambriolages, agressions… en faisant la pire criminelle que l’Allemagne ait connu.
Mais quelques semaines plus tard, cette mystérieuse tueuse est démasquée : elle n’existe tout simplement pas !
L’ADN derrière lequel tous les policiers allemands courent en vain n’est pas celui d’une tueuse en série, mais celui d’une simple employée d’un laboratoire…
[amazonjs asin= »2915685428″ locale= »FR » title= »L’affaire du fantôme de Heilbronn : Plongée dans une enquête criminelle hors norme »]
[box type= »shadow » ]Présentation de l’éditeur :
« Le 25 avril 2007 à Heilbronn en Allemagne, deux jeunes policiers sont victimes d’une attaque surprise dans leur voiture. Une authentique exécution, sans mobile apparent. La policière décède sur le coup. Son collègue, atteint dune balle dans la tête, plonge dans le coma pendant trois semaines. A son réveil il ne garde aucun souvenir des évènements.
L’ADN prélevé sur les lieux est bien connu des services de police. C’est celui d’une femme sans visage, une tueuse en série pourchassée depuis 16 ans sans succès en Allemagne, en Autriche, en France et en Europe de l’Est. Jusqu’en 2009, son empreinte génétique a été relevée sur 40 lieux différents. au cours de meurtres, agressions, cambriolages…
Les témoignages sont contradictoires, rien ne concorde, la police piétine.
Les médias s’emparent de l’affaire. Celle que l’on surnomme désormais « le Fantôme de Heilbronn » devient l’Ennemi public numéro 1.
La seule certitude de la police concernant cette femme qui mobilise 30 enquêteurs et les services d’Interpol : son ADN.
L’enquête est d’une ampleur sans précédent. Toutes les hypothèses sont envisagées, fuites policières, individu transsexuel… Les profilers dressent un portrait de la criminelle la plus recherchée d’Europe. Le mystère s’épaissit…
C’est finalement en mars 2009 que la cavale du fantôme prend fin. Eclate alors un scandale qui ébranle la police et la justice allemandes…
Le Fantôme de Heilbronn, une affaire qui restera dans les annales policières comme un cas d’étude passionnant sur le rôle de l’ADN et les méthodes d’investigation des enquêteurs. Une affaire unique, hors normes, qui se termine comme elle a vécu pendant 16 ans : par l’incrédulité et le scandale. Une affaire qui marque aussi les limites de l’ADN, l’acteur principal de cette histoire, jusque-là considérée comme l’infaillible « reine des preuves ».
Michel Ferracci-Porri a enquêté pendant 18 mois en France et en Allemagne, et a eu accès à de nombreuses archives, en relation avec la Section Spéciale de la police criminelle allemande. Il a écrit un récit entièrement véridique, une enquête exclusive. »
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L’auteur nous livre une enquête passionnante, mais un peu confuse… tout comme elle l’a été en réalité. Les enquêteurs ont poursuivi un fantôme, au sens propre, et ont gâché des heures et des heures de travail pour finalement n’aboutir à rien.
C’est à la fois désespérant, révoltant… et salutaire. Reste à espérer que ce scandale va pousser les pays européens à revoir la manière dont ils gèrent le budget de la police et la façon dont ils sélectionnent les laboratoires travaillant avec eux.
Espérons également que le ou les meurtriers des « victimes du fantôme » seront un jour appréhendés.
La dernière partie de l’ouvrage, tout aussi intéressante, nous propose :
– une chronologie complète de l’affaire, qui permet de mieux la comprendre
– une carte de tous les endroits où l’ADN a été trouvé
– un lexique des personnes citées
– un glossaire des abréviations
– une bibliographie variée sur tous les thèmes abordés dans l’ouvrage (tueurs en série, crimes sexuels, analyse ADN, médecine légale, femmes tueuses…)
– la liste des très nombreuses sources de l’auteur
En annexe :
– la « Fallanalyse » du meurtre de Lotti Schlenger par l’équipe de « profilers » de la police allemande
– une galerie de courts portraits de quelques tueuses en série célèbres
– un texte présentant les différences entre tueur en série, tueur de masse, spree killer, gourou tueurs
Un livre complet !
( Petit détail : Contrairement à ce que dit l’auteur, Stéphane Bourgoin n’est pas et n’a jamais été « profiler au FBI »… 😉 )