Article mis à jour le 13 octobre 2017
« Percera-t-on enfin les secrets de Yoni Palmier, le «serial-killer à la moto» ?
Les psychiatres ont vu dans les assassinats qui lui sont reprochés la signature d’un «tueur en série» : Yoni Palmier est jugé à partir de mardi en appel à Paris pour avoir tué quatre personnes dans l’Essonne en 2011 et 2012.
En avril 2015, la cour d’assises de l’Essonne l’a condamné à la plus lourde peine possible : la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans.
Elle avait également jugé que s’il était toujours considéré comme dangereux en fin de peine, cet homme aujourd’hui âgé de 39 ans pourrait être placé en «rétention de sûreté».
Cette mesure controversée, introduite dans l’arsenal pénal en 2008 à la demande du président Nicolas Sarkozy, est très rarement prononcée. La contrôleure générale des prisons a demandé sa suppression en 2015.
L’affaire qui deviendra celle du «tueur à la moto» commence en novembre 2011, après la découverte dans un parking de Juvisy-sur-Orge d’une femme de 35 ans, atteinte d’au moins sept balles. Des témoins disent avoir vu un motard sur les lieux.
Très vite, les enquêteurs pensent tenir un coupable : un ancien amant de la victime, ouvrier en bâtiment, passe aux aveux en garde à vue. Mais il se rétracte et la suite de l’enquête confirmera qu’il s’agissait d’une fausse piste.
Le 22 février 2012, dans le même parking de Juvisy-sur-Orge, un homme de 52 ans est abattu d’une balle dans la nuque. Le 17 mars, à quelque six kilomètres de là, à Ris-Orangis, un ancien employé de banque âgé de 81 ans sort faire sa promenade quotidienne. Une voisine le retrouve dans le hall d’immeuble, mortellement blessé par une balle tirée à l’arrière du crâne.
Le 5 avril 2012 dans la commune toute proche de Grigny, une femme de 48 ans, veuve élevant seule son enfant, est tuée dans le hall de son immeuble. Là aussi, d’un tir dans la tête. »
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« Il a tué quatre fois, au hasard, parce qu’il en avait « ras-le-bol » de prétendues agressions contre lui, et il « regrette » parce que c’était « disproportionné »: le « tueur de l’Essonne » Yoni Palmier a avoué pour la première fois mardi.
Peu après l’ouverture de ce deuxième procès, l’accusé de 38 ans prend la parole: « Je reconnais les faits. Je répondrai à vos questions dans la mesure du possible. »
C’est un revirement : en première instance, Yoni Palmier, le plus souvent mutique, n’avait reconnu du bout des lèvres qu’une « responsabilité » dans l’un des quatre assassinats commis entre novembre 2011 et avril 2012 dans le département de l’Essonne.
Espère-t-il adoucir la peine maximale prononcée en première instance: la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans? Nuancer le portrait d’un tueur aussi froid qu’énigmatique qui avait conduit la cour d’assises d’Evry à prononcer, fait rarissime, une « rétention de sûreté » permettant de le maintenir en détention tant qu’il serait considéré comme dangereux ? »
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