Article mis à jour le 17 novembre 2016
« Trois cas de viols suivis de meurtres, en Allemagne, relancent l’enquête sur l’agression d’une femme à Emmen (LU).
Un test génétique de masse n’a pas permis d’identifier le violeur qui a laissé une femme paraplégique à Emmen (Suisse, Canton de Lucerne). Mais 16 mois après cette agression sauvage, l’enquête est relancée suite à des crimes présentés comme similaires à 150 km à vol d’oiseau, de l’autre côté de la frontière allemande.
Hier soir, un parallèle a été établi entre quatre cas dans l’émission «Aktenzeichen XY… ungelöst» de la chaîne de télévision allemande ZDF, censée susciter des témoignages. L’homme qui a fait chuter une cycliste de 26 ans le 21 juillet 2015 sur un chemin bordant une forêt à Emmen (LU) a-t-il récidivé? Sa description: entre 19 et 25 ans, corpulence mince, entre 170 et 180 cm, peau claire et cheveux foncés frisés, fumeur et s’exprimant en mauvais allemand.
Le même mode opératoire
Après 372 prélèvements d’ADN et 10 000 francs offerts, l’enquête rebondit à la suite du viol d’une étudiante en médecine de 19 ans le 16 octobre dernier à Freiburg im Breisgau (Allemagne). Un crime qui présente un mode opératoire similaire.
Maria L. circulait à vélo le long de la rivière Dreisam lorsqu’un individu l’a fait tomber de sa bicyclette pour abuser d’elle dans un bosquet, où elle a été retrouvée morte. Problème, après comparaison des prélèvements génétiques: ils ne correspondent pas. Mais deux nouveaux crimes sur sol allemand font penser aux enquêteurs que ces quatre agressions – en tout – présentant des ressemblances troublantes peuvent théoriquement n’avoir qu’un seul et même auteur.
Jeudi dernier, c’est à Endingen am Kaiserstuhl (Allemagne) qu’a été découvert dans un bois le corps d’une joggeuse de 27 ans, Carolin G., abusée sexuellement. Le quatrième cas a été annoncé au quotidien Bild par les parents d’Isabelle K., une maître-nageuse de 28 ans disparue le 3 juin et dont le corps a été découvert une semaine plus tard dans le lac de Constance, dans le port d’Überlingen. La police penchait pour un suicide, même si le corps n’était vêtu que d’un slip et d’un soutien-gorge. » (Le Matin)
Cet article de Vincent Donzé a été publié le 17 novembre 2016 sur lematin.ch