Article mis à jour le 5 octobre 2015
La cour de justice de Dhaka, au Bangladesh, a condamné à mort Rasu Khan, un tueur en série, pour le meurtre d’une ouvrière du textile, Shahida Begum, qu’il a torturée avant de la jeter dans une rivière.
Rasu Khan, 50 ans, a été condamné pour le meurtre de cette jeune femme de 19 ans, qui a eu lieu en 2008, mais il a avoué avoir assassiné de la même manière 10 autres femmes, la plupart des ouvrières pauvres qui travaillaient dans l’industrie textile.
Khan, qui est jugé séparément pour chacun des meurtres, n’a montré aucune émotion lors de son procès et de sa condamnation, même quand le juge l’a décrit comme « un tueur en série professionnel et pervers ».
Selon le procureur Mojibur Rahman, « il a attiré Shahida vers un village au sud de Chandpur en lui promettant de l’épouser. Ils ont eu un rapport sexuel, puis il lui a attaché les poignets et les chevilles avant de la jeter dans la rivière, où elle s’est noyée ».
Il semblerait qu’en fait de « rapport sexuel », les victimes aient été violées, car Rahman ajoute : « Il y a des similitudes effrayantes entre tous ses meurtres. Les corps des victimes portaient des marques de morsures humaines, leurs seins et les organes génitaux ont été frappés avec des objets pointus et la plupart ont été noyées ».
La police a découvert les meurtres par hasard après avoir arrêté Rasu Khan pour le vol d’un haut-parleur dans une mosquée en juillet 2009. Interrogé pour ce simple délit, l’homme avait fait allusion à ses meurtres.
Il avait avoué devant un magistrat avoir tué « au moins 11 femmes » mais n’a jamais expliqué pourquoi il s’en prenait presque exclusivement à des ouvrières textiles. Il a simplement expliqué lors de son procès qu’il détestait les femmes et voulait se venger d’avoir été éconduit quand il était plus jeune.
Un autre procureur, Shaidul Islam, a expliqué : « ll a dit à la cour qu’il arrêterait d’assassiner des jeunes femmes lorsqu’il en aurait tuées 101, puis qu’il vivrait comme un ascète dans un sanctuaire soufi… »