Article mis à jour le 18 octobre 2015

Le juge de la Cour supérieure, James Brunton, casse toutes les conditions de remise en liberté imposées à Karla Homolka à la suite de sa libération.

La célèbre détenue était tenue de se plier à plusieurs contraintes depuis le jour de sa sortie de prison, le 5 juillet dernier.

Karla Homolka pourra dorénavant communiquer – directement ou indirectement – avec son ex-mari Paul Bernardo, de même qu’avec les familles de ses victimes.

Elle ne sera pas obligée de suivre une thérapie et l’échantillon d’ADN prélevé sur elle devra être détruit. Elle pourra par ailleurs fréquenter des personnes possédant un casier judiciaire et n’aura plus à se présenter devant la police une fois par mois et à aviser les autorités de tout changement d’adresse.

Son avocat, Christian Desrosiers, soutenait que les conditions de remise en liberté de sa cliente étaient si floues qu’elles n’étaient limitées que par l’imagination du juge.

Karla Homolka avait été condamnée pour les viols et les meurtres de deux adolescentes ontariennes, Kristen French et Leslie Mahaffy, survenus au début des années 90. Son ancien mari purge actuellement une peine de prison à vie dans un pénitencier ontarien.

 

Karla Homolka: Québec ira en appel du jugement

Québec fera appel du jugement qui a affranchi cette semaine la meurtrière Karla Homolka de toutes conditions.

Le ministre québécois de la Justice, Yvon Marcoux, en a fait l’annonce ce vendredi matin.

Le ministre n’a révélé aucun détail relativement aux motifs qui seront évoqués pour renverser la décision de la Cour supérieure du Québec.

Un communiqué sera émis dès que la demande d’appel aura été signifiée.

Le gouvernement ontarien avait demandé au Québec de porter la décision en appel.

Mercredi, le juge James Brunton, de la Cour supérieure, avait levé toutes les conditions qui avaient été imposées lors de la libération de Homolka, en juillet dernier. Selon le juge Brunton, le juge de première instance s’était trompé lors de sa décision parce qu’il n’existe pas de preuve à l’effet qu’Homolka représente aujourd’hui un danger imminent pour la société.

Karla Homolka a désormais le droit de communiquer avec son ex-mari, le criminel Paul Bernardo et même avec les familles des victimes. Elle peut aussi fréquenter des criminels et occuper un emploi qui la placerait en position d’autorité avec des mineurs.

Le tribunal permet donc à l’ex-détenue de 35 ans, qui vivrait dans la région de Montréal, de s’installer où elle veut, d’aller où elle veut et de contacter qui elle veut.

La criminelle la plus célèbre du Canada a été libérée le 5 juillet 2005 après 12 ans de pénitencier pour les meurtres de Kristen French et Leslie Mahaffy, dans les années 1990 en Ontario.