Article mis à jour le 13 septembre 2022

Je vous propose de lire le mémoire de « Master en Sciences de l’Information et de la Communication » de Blandine Holuigue, de l’Université de Nice, intitulé : « Médiatisation et sur-médiatisation du phénomène des tueurs en série en France : un âge d’or du fait divers, 1980-2005 ».

Le mémoire est proposé dans son intégralité. Merci de me permettre de le publier 🙂

Introduction

« En ouvrant son téléviseur, en lisant son journal ou en écoutant un flash d’information dans sa voiture, toute personne s’est déjà sentie concernée, au moins une fois, par les exactions d’un tueur en série. En tant que cible médiatique, chaque spectateur ou lecteur participe, involontairement, à l’augmentation de l’audimat et des tirages et justifie la médiatisation excessive de ces criminels. Émile Louis, Guy Georges, Francis Heaulme, Michel Fourniret, Patrice Alègre… Ces noms symbolisent l’horreur, la cruauté et l’angoisse.
À partir des années quatre-vingt, ces criminels ont, tour à tour, défrayé la chronique au point de devenir familiers. En quelques années, leur statut de tueurs en série et de meurtriers sanguinaires leur a permis d’accéder au rang de véritables vedettes médiatiques. Des films, des séries policières, des ouvrages, des émissions, des interviews, le mythe du tueur en série a complètement intégré notre culture. Par exemple, comment rester indifférent en apprenant que le parcours criminel de Roberto Succo, tueur en série italien, a inspiré l’écriture d’un livre, le scénario d’un film, mais également la création d’une pièce de théâtre ?
Devant la multiplication de ce type de productions « culturelles », il est désormais indispensable de se demander jusqu’où les journalistes et les producteurs seront prêts à repousser les frontières de la moralité, et à piétiner le respect dû aux victimes et à leur famille pour satisfaire la fascination ambiguë du public ». (…)

Le mémoire est disponible au format pdf uniquement.