Article mis à jour le 13 décembre 2022

Nom : Ralph Raymond Andrews
Surnom : aucun
Né en : 1945, à Evanston (Illinois), près de Chicago – Etats-Unis
Mort le : 31 janvier 2006 au Centre Correctionnel de Stateville, près de Chicago.

Ralph Andrews a été emprisonné à vie pour le viol et le meurtre d’une femme à  Chicago. Mais, en prison, il s’est vanté d’en avoir tué beaucoup plus, des années auparavant. Les autorités pénitentiaires l’ont enregistré à son insu et la police a découvert qu’il se vantait de quarante autres meurtres… Il a été condamné pour un second meurtre, il est soupçonné d’au moins deux autres. Les vérifications sont encore en cours dans l’Indiana, le Michigan, le Wisconsin, et l’Illinois.

Informations personnelles

J’ai peu de renseignements sur l’enfance et la jeunesse de Ralph Andrews.

L’amie d’une de ses victimes, qu’il a failli tuer en 1973, est sortie avec lui en 1961, quand ils étaient adolescents. Elle vivait à Chicago et lui à Evanston.
Elle n’est pas encore parvenue à comprendre comment son gentil petit ami de l’époque a pu devenir un tueur en série vicieux. Elle se souvient qu’il était beau garçon, poli, et qu’il avait beaucoup d’humour. Ils ont arrêté de sortir ensemble lorsque Ralph Andrews a été arrêté pour vol de voiture et s’est retrouvé en prison, à 17 ans. Il lui a envoyé une lettre dans laquelle il lui expliquait qu’il ne voulait pas la blesser et qu’il fallait qu’elle se trouve quelqu’un d’autre, parce qu’il n’était plus “un gars bien“.
La seule étrangeté dont elle se souvienne était qu’il lui arrivait de faire “des blagues sur des animaux” qu’il aurait décapités, le week-end, pour passer le temps…

carte illinois michigan

Par contre, Mary Ebeling, la femme avec qui Ralph Andrews a vécu une relation dans le Michigan durant 7 ans, affirme que c’était « un chasseur soucieux de la sécurité, mais avec un tempérament très violent et qui savait être plus malin que la police ».
Mary Ebeling a témoigné durant le procès d’Andrews qu’elle avait été abasourdie lorsqu’il était revenu d’une chasse au cerf en 1980 et lui avait dit qu’il venait de tuer son meilleur ami, Floyd Foster. “Il ne semblait pas bouleversé du tout… Pas du tout. C’est seulement lorsque la femme de Floyd est apparue qu’il a montré des remords. Il pleurait, mais il ne semblait pas être vraiment troublé.”

Le fils de Floyd Foster, Jerry, a vu son père mourir d’un coup de fusil, mais après l’enquête menée par la police du Michigan, cette mort fut considérée comme un simple accident de chasse. Mary Ebeling n’a jamais été interrogée par la police du Michigan, pas plus que Jerry Foster.
Jerry Foster a expliqué que ce jour-là, Andrews lui avait demandé s’il avait tué quelqu’un durant la guerre du Vietnam. Quand Jerry avait refusé de répondre, Andrews lui avait répondu : « Je vais te montrer comment on fait ça dans le Michigan ». Quelques minutes plus tard, Ralph Andrews avait glissé dans l’eau et pointé son fusil de chasse vers Floyd Foster, qui l’avait repoussé. Lorsqu’Andrews avait à nouveau pointé son arme sur Floyd Foster, le fusil « était parti tout seul ».

Elle a également affirmé que, lorsqu’elle lui rendait visite dans sa caravane, il lui était arrivé de trouver des couvertures tâchées de sang, un foulard de femme et des boucles d’oreilles. Elle lui avait demandé d’où elles venaient et Ralph Andrews lui avait répondu « aux filles », et elle avait pensé qu’il parlait des filles de leurs amis proches, vivant non loin.

Andrews a été marié et a eu trois enfants. Comme Herb Baumeister, il a souvent joué la carte du “bon père de famille” pour s’en sortir.

Une femme de Chicago qui était sortie avec Andrews a témoigné que lors d’une promenade en canoë en 1978 dans la lagune de Skokie, il l’a assommée avec une bouteille, a tenté de l’étrangler avec un foulard et lui a attaché les mains et les pieds à des piquets en bois. Cette femme est parvenue à s’échapper et la police a arrêté Andrews. En prison, il a envoyé à cette femme et à son père des lettres les implorant d’abandonner leurs accusations envers lui. “Pensez à mes trois enfants“, avait-il écrit, assurant qu’il avait agi sous l’influence de l’alcool : “Je me suis vraiment saoulé et je t’ai un peu blessé (sic) et j’ai fait une erreur dont je suis vraiment désolé.”
Bien qu’ayant déjà un casier pour des agressions sur des femmes, Andrews a été acquitté des accusations de tentative de meurtre et simplement reconnu coupable de “contrainte”. Il a été condamné à trois ans de prison et a obtenu une libération conditionnelle dès février 1980.

Crimes et châtiment

Virginia Griffin, 43 ans, se rendait à Pottawatomie, un jardin public du quartier de Rogers Park, au nord de Chicago (Illinois), depuis 1988. Elle y cueillait des navets et des tomates vertes pour les amener à sa mère. À intervalles réguliers, elle et ses amis fumaient, discutaient, faisaient des barbecues et se détendaient dans la végétation.

Le 13 août 1991, Virginia et l’une de ses connaissances, Ralph Andrews, alors âgé de 46 ans, qui s’occupait du jardin, allèrent cueillir des légumes.

Le lendemain matin, Irene Trion, l’une des habitantes du quartier, découvrit le corps de Virginia, poignardée et éventrée dans le potager du jardin public. Virginia avait été violée avec un piquet de tente et poignardée 32 fois. Le corps présentait également une grande incision de son aine jusqu’au cou, exposant ses organes internes. Des brûlures sur l’un de ses seins démontraient qu’elle avait été torturée avec un pistolet électrique.
Son chemisier était remonté jusqu’à son cou, son soutien-gorge pendait autour d’un de ses bras et son pantalon lui avait presque été enlevé. Ses mains étaient relevées au-dessus sa tête comme si elles avaient été liées avec le soutien-gorge.

Pottawatomie Garden, où Ralph Andrews a commis son dernier meurtre
Pottawatomie Garden

Le detective Larry Thezan, du département des crimes violents, regarda les photos de la scène de crime et, en voyant comment Virginia Griffin avait été éviscérée, il pensa à Ralph Andrews. Il avait vu une lettre envoyée par un policier à la retraite de Skokie, dans l’Illinois, avertissant la police de Chicago à propos de Ralph Andrews, qui avait été suspecté de plusieurs meurtres dans les banlieues du nord-ouest et dans le Michigan. Les victimes avaient presque toutes étaient éviscérées.
Les habitants du quartier apprirent rapidement à Thezan que Virginia Griffin connaissait Ralph Andrews, avec qui elle avait cueilli des légumes dans les potagers de Pottawatomie Garden. Irene Trion, qui avait découvert le corps de Viginia, affirma qu’elle pensait qu’il l’avait tuée, car c’était un homme “profondément troublé, qui pouvait se montrer violent“.

Lorsque la police décida de perquisitionner chez Andrews, les enquêteurs découvrirent un couteau ensanglanté dans un seau d’eau au sous-sol, un pistolet électrique, le sang de Griffin à l’intérieur du pantalon d’Andrews, des traces de griffures sur ses mains, son visage, ses bras et sa poitrine, et une lampe torche qui présentaient les empreintes digitales d’Andrews dans le sang de Virginia Griffin.

Ralph Andrews était soupçonné par plusieurs services de police de la région d’être un tueur en série. Il avait un casier judiciaire bien rempli concernant des agressions sexuelles sur des adolescentes (commençant dès 1972), des kidnappings, et avait déjà été emprisonné pour coups et blessures.

Ralph Andrews, un homme voûté, chauve et frêle qui paraissait bien plus que son âge à cause de ses abus d’alcool, nia avoir assassiné Virginia Griffin. Il fut toutefois jugé et condamné en 1993 à la prison à vie pour son meurtre.

Durant son procès, trois jeunes femmes témoignèrent qu’elles avaient été attachées, violées, battues et presque étranglées par Andrews. Tout cela non seulement dans l’Illinois, mais aussi dans l’Indiana, le Wisconsin et le Michigan.

Il avait été acquitté d’une tentative de meurtre en 1973, liée à l’agression au couteau de deux auto-stoppeuses de 15 ans, le long de la Edens Expressway à Highland Park, au nord de Chicago. Betty Hanson, décrivit comment il les avait poignardées, elle et son amie, après leur avoir proposé de les prendre en stop, en 1973. Traumatisée, elle n’avait pas compris pourquoi il avait été acquitté et, déjà, elle avait été persuadée qu’il tuerait à nouveau.

Edens Expressway
La Edens Expressway

Lorsqu’elle et son amie étaient montées dans la voiture, Betty Hanson avait réalisé qu’il n’y avait pas de poignée de portière du côté passager. Mais il neigeait et “il avait l’air gentil”, alors elles “ne s’étaient pas trop posées de questions”. Mais il ne les avait pas conduites chez elles et elles avaient commencé à s’inquiéter. Il avait répondu calmement : “Vous deux, vous n’allez nulle part. Je veux voir à quoi ressemblent de jolies filles comme vous sans leurs vêtements”.
Andrews leur avait raconté ce qu’il allait leur faire. Il leur avait expliqué qu’il allait attacher Betty Hanson et la forcer à le regarder violer son amie, avant qu’il ne s’en prenne à elle. Betty Hanson avait alors pris son courage à deux mains, elle s’était jetée sur le volant et la voiture était sorti de la route.
Andrews, fou de rage, avait sorti un couteau de sous son siège, et avait poignardé l’amie de Betty Hanson. Puis, il avait frappé Hanson à son tour, touchant un poumon. Betty Hanson dit se souvenir parfaitement du sourire d’Andrews alors qu’il la poignardait…
Malgré sa douleur, Betty Hanson était parvenue à se défendre. Andrews avait perdu son couteau, elle l’avait ramassé et l’avait frappé avec. Juste au même moment, des automobilistes passaient sur la Edens Expressway. Ils s’étaient jetés sur Andrews et avaient sauvé les deux adolescentes. Elles avaient mis plus d’un mois à se remettre de leurs blessures physiques. Elles ne se sont jamais remises des blessures psychologiques.
Et quelques semaines plus tard, Betty Hanson avait vu, incrédule, Andrews et son avocat réussir à convaincre le jury qu’elle et son amie avaient essayé de voler et de tuer Andrews ! Il était marié, il avait trois enfants, il avait l’air sincère. Les jurés, convaincus que les deux adolescentes étaient sous l’influence de marijuana, avaient acquitté Andrews.

Betty Hanson savait qu’il allait essayer de tuer d’autres femmes parce que, alors qu’il les conduisait sur la Edens Expressway, Andrews lui avait dit qu’il avait déjà tué deux autres filles, dont une certaine Amy Alden. Le corps d’Amy Alden, 15 ans, avait été retrouvé à Skokie, au Nord de Chicago, en septembre 1972.

Et en mars 1976, deux jeunes femmes avaient été attaquées par Andrews dans la station essence du Michigan où il travaillait. Alors qu’elles étaient dans les toilettes, Andrews les avait menacées avec un tournevis, puis avait attaché l’une des deux jeunes femmes et l’avait violée. Quand il les avait libérées, il avait glissé un billet de 20 $ dans la poche de leur chemise en souriant.
L’officier de police Tom Price, qui avait recueilli les plaintes des deux jeunes femmes, a affirmé qu’il avait construit un « dossier en béton » contre Andrews. Mais un jury avait accepté l’allégation d’Andrews selon laquelle les deux victimes avaient en fait accepté qu’il répare leur voiture en échange d’une relation sexuelle… et du billet de 20 $. Andrews avait, de nouveau, été acquitté.
L’officier Tom Price avait été écœuré de ce jugement au point qu’il a démissionné. « Je savais que cet homme allait sortir de cette salle d’audience et je savais qu’il allait tuer quelqu’un. Ce fut la fin de ma carrière comme agent de police. Je ne peux pas protéger la société contre elle-même. »

chicago, Illinois

En 1993, une fois emprisonné pour le meurtre de Virginia Griffin, Ralph Andrews a commencé à se vanter auprès d’autres détenus d’avoir assassiné Susan Clark, 16 ans, en 1977. Les détenus ont prévenu les autorités pénitentiaires. Une unité spéciale, avec le bureau du Procureur du comté de Cook, a alors placé un magnétophone dans la cellule d’Andrews. Il a confessé l’enlèvement, le viol et le meurtre de Susan, en donnant des détails précis.

Andrews a admis avoir enlevé et tué Susan Clark, alors qu’elle retournait chez elle après avoir fait du baby-sitting. Il l’a violée, puis lui a tiré une balle dans la tête. Il l’a ensuite éventrée du cou à l’abdomen. Il a jeté le corps dans un potager près de la Edens Expressway, dans la ville de Skokie. Comme Virginia Griffin avait, elle aussi, été éventrée, abandonnée dans un potager et avait subi des mutilations sexuelles, les points communs étaient évidents.
Susan Clark, qui vivait dans le quartier de Rogers Park, à Chicago, devait entrer au lycée St. Scholastica en septembre 1977. Son petit ami l’attendait après son travail, mais ne la vit jamais revenir. Sa famille et ses amis la cherchèrent durant plusieurs jours, jusqu’au 29 août, lorsque des jeunes gens coupant les mauvaises herbes le long de la Old Orchard Road trouvèrent son corps décomposé dans le potager.

Le Sergent de police Mickael Ruth, de Skokie (Illinois), a affirmé qu’Andrews est aussi le “suspect numéro un” pour le meurtre d’Amy Alden, en 1972, et le meurtre d’Arvella Thomas, 14 ans, en 1978.

Le squelette d’Amy Alden a été découvert dans des broussailles près du cimetière Memorial Park, à Skokie. Sa ceinture avait été serrée plusieurs fois autour de son cou. Ses vêtements étaient relevés au-dessus de sa poitrine. Amy Alden connaissait Ralph Andrews, qui conduisait à l’époque un bus le long d’une route près du lieu où Amy avait disparu.

En avril 1972, l’une des jeunes femmes qui avaient rencontré Andrews alors qu’il conduisait ce bus était sortie avec lui un soir. Elle avait accepté de le laisser entrer pour un dernier verre. Il avait glissé une corde autour de son cou et avait commencé à l’étrangler, puis l’avait ligotée et violée. Elle avait cru mourir. Les brûlures de la corde sur son cou étaient restées visibles durant trois mois. Mais la justice n’avait retenu que de coups et blessures et Andrews avait plaidé coupable. Il avait bénéficié d’un programme de réinsertion : il travaillait dans la journée et dormait en prison. La nuit où Amy Allen avait disparu, il était revenu en retard au pénitencier. La police l’avait interrogé peu de temps après qu’ils ont trouvé le corps d’Amy, mais ils n’avaient pas réussi à réunir suffisamment de preuves pour l’inculper.

Le quartier de Rogers Park
Le quartier de Rogers Park

Arvella Thomas a disparu alors qu’elle marchait vers un arrêt de métro dans le quartier de Rogers Park un soir d’avril 1978. Elle était méfiante envers les étrangers, mais ses amis ont expliqué aux autorités qu’elle n’avait pas de monnaie pour prendre les transports en commun.
Son corps a été retrouvé le lendemain matin dans une ruelle, à Skokie. Elle avait été poignardée à plusieurs reprises dans la poitrine et étranglée avec ses collants. Ses vêtements étaient relevés au-dessus de sa poitrine.
Peu de temps après, la police avait saisi un couteau avec des taches de sang dans la voiture d’Andrews. Ce dernier avait assuré aux enquêteurs que le sang était celui d’un cerf ou d’un poisson. Les analyses ADN n’existaient pas encore à l’époque et les policiers avaient seulement pu démontrer que c’était bien du sang humain, du même type que celui d’Arvella Thomas. Malheureusement, ça n’était pas assez pour obtenir une inculpation.

Andrews a été suspecté dès le début dans le meurtre de Susan Clark, ainsi que pour les assassinats d’Amy Alden et Arvella Thomas. Il a été interrogé pour chaque affaire, mais a nié être impliqué.

Il y avait également quelques différences dans le mode opératoire, qui ont quelque peu dérouté les enquêteurs : Virginia Griffin avait été tuée de plus de 30 coups de couteau, Susan Clark avait reçu une balle dans la tête et ses poignets étaient attachés au-dessus de sa tête. Le corps d’Arvella Thomas était complètement habillé, contrairement aux autres victimes.

Robin Feuerriegel, 17 ans, a disparu après avoir quitté la maison de son petit ami en août 1972. Elle a fait de l’auto-stop pour rentrer chez elle. Son corps décomposé a été retrouvé le 18 novembre 1972, près de la Naval Air Station de Glenview, à environ quatre pâtés de maisons de l’endroit où le corps d’Amy Alden avait été découvert. Elle avait été étranglée.

Laura Williams, 17 ans, a été retrouvé sur la Willow route en mai 1977, à 100 mètres de l’endroit où avait été découverte Robin Feuerriegel. Mère d’un bébé de 18 mois, elle avait été poignardée à plusieurs reprises et égorgée.

Ralph Andrews en 2003
Andrews en 2003

Selon l’acte d’accusation fédéral, Andrews a établi par écrit une liste de toutes les victimes qu’il a assassinées. Amy Alden et Arvella Thomas étaient sur cette liste. La police de Skokie n’affirme pas qu’Andrews est un serial killer. Mais il a vécu dans l’Indiana, le Michigan, le Wisconsin, et l’Illinois, et dans ces quatre états, 20 à 40 meurtres irrésolus ont été commis, tous de la même manière.

En mai 2003, Ralph Andrews a été jugé pour le viol et le meurtre de Susan Clark en 1977. Durant le procès, il n’a pas montré le moindre remord.
Il a été reconnu coupable et condamné à la perpétuité.

Avant qu’il n’ait pu être poursuivi et jugé pour tous ses crimes, Ralph Andrews est décédé en prison, en janvier 2006, d’une crise cardiaque, à l’âge de 61 ans.

Les victimes de Ralph Andrews


Susan Clark
(16 ans)
Violée et assassinée le 25 août 1977 à Skokie (Illinois)

virginia-griffin

Virginia Griffin (43 ans)
Violée et assassinée dans son appartement de Chicago (Illinois) le 13 août 1991.

Meurtres pour lesquels Ralph Andrews est fortement suspecté :

Robin Feuerriegel (17 ans)
Violée et assassinée en août 1972, près de Chicago (Illinois).

Amy Alden (15 ans)
Violée et assassinée à Skokie (Illinois) en septembre 1972.

Laura Ann Williams (17 ans)
Violée et assassinée en mai 1977, près de Chicago (Illinois).

Arvella Thomas (14 ans)
Violée et assassinée à Skokie (Illinois) en avril 1978.

Ralph Andrews est soupçonné des meurtres de 20 à 40 autres adolescentes et femmes dans l’Indiana, le Michigan, le Wisconsin, et l’Illinois entre 1972 et 1993.

Modus Operandi

Andrews prenait ses victimes par surprise. Il les violait, les frappait, les torturait parfois, puis les assassinait (avec une arme blanche ou une arme à feu).

Puis, il commettait des mutilations sexuelles sur les corps.
Souvent, il a éventré les cadavres du cou à l’abdomen.

Le plus souvent, il jetait les corps dans un endroit isolé, généralement un jardin ou un champ.

Motivations

Le mobile est plus que sûrement sexuel. Ralph Andrews aimait torturer, violer et humilier ses victimes.

C’est clairement un prédateur sexuel. Mais ça n’est pas le meurtre qui lui apportait le plus de plaisir, c’est la torture. Il n’a jamais tué ses victimes rapidement.

Andrews était particulièrement doué pour s’expliquer devant la police. Il a toujours présenté un angle de vue qui faisait de lui une victime. Il a affirmé que de nombreuses femmes qui l’accusaient d’agression sexuelle avaient en réalité tenté de le faire chanter. Et il est parvenu à convaincre des jurés à plusieurs reprises en se présentant comme un “bon père de famille” agressé par des “hystériques”…

D’après les enquêteurs, Ralph Andrews s’est beaucoup amusé à déjouer la police, et lorsqu’il a été interrogé au sujet des meurtres dont il s’était vanté en prison, il a “tourné autour du pot”, a avoué, s’est rétracté, puis a raconté autre chose…

Il était intelligent et manipulateur. Et il savait profiter de l’indifférence de certains services de police.
Une femme du Michigan a témoigné qu’en août 1980, alors qu’elle avait 20 ans, Ralph Andrews, qui vivait alors dans une propriété voisine, l’a fait tomber de sa bicyclette sur une route rurale, puis l’a obligée à rentrer dans sa voiture et a démarré. La jeune femme s’est débattue alors qu’Andrews pressait un chiffon imbibé de chloroforme sur son visage. Un voisin, entendant ses cris, s’est approché de la voiture et Andrews a alors reconduit la jeune femme chez elle.
Cette dernière a alors couru vers sa mère, mais, selon elle, “Ralph a marché très calmement jusqu’à mon père et lui a simplement dit : j’ai fait tomber votre fille et je l’ai ramenée à la maison”.
Quand sa mère a senti l’odeur du chloroforme et que son père a exigé une explication, Ralph Andrews l’a frappé ! Sa mère a vu des morceaux de corde sur le siège arrière de la voiture d’Andrews.
Cependant, la police n’a pas appréhendé Ralph Andrews. Selon la jeune femme, les policiers lui ont répondu qu’elle « était excitée, mais n’avait pas été blessée ».
Le lendemain, sa mère et elle se sont rendues au bureau du Procureur pour porter plainte, mais il leur a répondu que Ralph Andrews les avait précédées pour tout expliquer.
Le procureur n’a pas porté la moindre accusation contre Andrews.

Citations

“C’est ce que j’espère : la peine de mort. Ce type est diaboliquement intelligent. Une condamnation à perpétuité, de nos jours, ça ne veut pas dire la perpétuité. Une personne peut sortir de prison après seulement huit ans ! Ce type est assez malin pour trouver une échappatoire, une faille de procédure, un arrangement. Il ne sera pas capable de le faire s’il est mort” : Richard Clark, père de Susan.

“Même lorsqu’on lui a fait écouter les cassettes audio de ses aveux, il a voulu dévier la conversation, surtout ne pas rentrer dans le vif du sujet. Ralph Andrews est un homme très intelligent, c’est un beau parleur, et il est très manipulateur. C’était vraiment un jeu pour lui” : le Sergent de police Mickael Ruth, chargé de l’enquête sur le meurtre de Susan Clark.

“Cette affaire n’a jamais été close pour nous. À chaque fois que nous avions une piste, nous la vérifiions. Même 20 ans après, nous continuions de chercher. On n’a jamais laissé tomber” : le Sergent de police Mickael Ruth, chargé de l’enquête sur le meurtre de Susan Clark.

“Comment et pourquoi nous n’avons jamais inculpé cette personne, je ne le saurai jamais” : sergent David Minzey de la police de l’État du Michigan.

Bibliographie

The Prey That Got Away: The true life story of Betty Lee Hanson
Résumé : Comment Betty Hanson (de son vrai nom Betty Hermes) a failli mourir entre les mains de Ralph Andrews en décembre 1973… et comment il s’en est sorti.

Liens

– L’Illinois : le site de l’état sur wikipedia
– La ville de Skokie sur wikipedia (en anglais)